mardi 14 octobre 2008

Dimanche (pour de vrai) et demain c'est mercredi (chic)

Le sable reprend peu à peu ses aises à Saly et sur la route des charrettes, où déjà nous nous étions ensablés avec Adama, le scooter chasse parfois. Au bout de la route des charrettes est un vendeur de petits pains briochés, de longs pains de campagne au chocolat –que nous dégustâmes ce matin.
Vues : des femmes assises sur des chaises en plastique, bien habillées, regardant passer le dimanche en compagnie ; des processions d’hommes, cheminant, en chantant des choses musulmanes, très douces, très entêtantes ; ces hommes barraient la route, nous obligèrent à stopper, et les calèches gorgées, les véhicules ; ce sont des confréries qui profitent des jours fériés pour se retrouver de temps en temps ; des personnes allant chercher crevettes et lottes fraîchement pêchées sur la plage (à M’Bour) ; les femmes de la Pouponnière en train de broder les prénoms sur les tissus car c’est demain la rentrée ; quand nous sommes arrivés les enfants faisaient la sieste, quand ils se sont réveillés ils ont été lavés, nous les avons trouvés tout propres dans de beaux vêtements propres, ils ont joué, on a chanté avec un petit groupe et on en a eu sur les genoux et dans les bras, plusieurs qui ne pouvaient pas rester seuls tant ils étaient tous fatigués et très énervés ; ils ont fait des choses dangereuses ; ils ont frôlé à de nombreuses reprises l’accident domestique ; nous trouvons parfois les femmes qui en sont responsables assez peu aux aguets (balançoires dégondées, dessoudées, eau de javel à disposition, bout de plastique de la terre à la bouche, et de nouveau) ; demain c’est la rentrée et plusieurs rentrent en classe enfantine.
Vu encore (entendu) : des djambés (encore maintenant d’ailleurs) au loin, et un dénommé Pape qui tient une toute petite boutique pas très loin du cyber m’explique qu’il s’agit d’un baptême, aux sons des djambés et du rythme il sait que c’est un baptême woloff puis il écoute et me dit que là une femme vient d’entrer dans la danse et de là nous parlons de sa famille et de sa vie, puis je parle avec Abdoulaye qui est de Casamance et gardien-jardinier ici et puis beaucoup de casamançois ont fui avec les événements et sont venus ici, comme gardien par exemple ; les paroles d’Abdoulaye sont sages ; il dit des choses très sensées et qui vont bien avec la nuit ; demain, leçon sur le « a » et le « à » et le « est » et le « et ».

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