vendredi 27 février 2009

Retour de Tamba

Tambacounda, nous y sommes allés. Ce fut compliqué pour y aller, finalement on a trouvé un taximan sympa, Cheikh. Chaleur, mais moins que l'année dernière, Tamba est une ville vivable finalement. Les arbres qui donnent de l'ombre le long des rues sont parfaits. Les cochons qui picorent les déchets sont très bien dans leur rôle, ils ont bien compris. Il y a aussi des chèvres. On a mangé un très bon petit déjeuner avec du lait concentré. On a dîné dans notre cantine désormais attitrée: une bonne omelette avec des pommes de terre. On a revu Bouba sur le chemin des arts, toujours aussi généreux, toujours aussi à l'écoute. Il nous a raconté des histoires mandingues, la naissance de Soudyata Kheita, avec au début une histoire de femme buffle, fort laide dont personne ne voulait, mais mes souvenirs se mélangent avec ceux de l'histoire d'affection entre un hippopotame et une femme stérile qu'il nous a racontée hier dans un campement où le consul général de France était en tournée dans les régions. Cette histoire, c'est un morceau à la Kora qui l'a suscitée car c'était cette histoire qu'elle jouait et cette petite chose c'était fort. Aussi, on a mangé des petits fours, on a bu du Sprite.
Quel bonheur de retrouver les amis, tous les amis. Peace and love.
Bisous,

mercredi 18 février 2009

http://routedesroms.blogspot.com

Les p'tites laines, Cédric et Angélique sont là depuis dimanche !
On est là: http://routedesroms.blogspot.com

mardi 10 février 2009

concepts en force

En attendant la proxima... Arrivée à Dakar prévue dimanche à 19h 30. ça et plein d'autres personnes aussi. On pense à vous !
bisous bleus (je ne sais pas pourquoi mon père m'envoie toujours des photos avec ce fond bleu).

vendredi 6 février 2009

Dakar


Je suis arrivée hier à Dakar en compagnie de monsieur Britot, l'orthophoniste de l'école. Il vit à Dakar au quartier Point E pas loin d'où nous logeons. C'est donc avec plaisir que nous avons fait la route ensemble, discutant de gastronomie, de logement, de son île natale, le Cap Vert. Sa femme et son fils sont en France, ils viennent à chaque vacances et lui essaie d'y aller entre les deux, imaginez le nombre d'aller-retours... Nous avons quitté Saly un peu tard, 15h15, et nous n'avons pas échappé aux bouchons de Rufisque. J'ai rejoind Mathieu à 18h15 au centre culturel français et peut-être verrons nous ce soir monsieur Britot car son cabinet est à côté de l'hôtel. Bon, 3 heures de route (et de la bonne route) pour faire 80 km, c'est normal, le moins long c'est 1h30 mais c'est rare !
Hier soir, nous sommes allés voir une pièce de téhâtre en plein air (on se caillait !) à la base militaire. Il y avait 3 saynètes et une pièce d'1h30 sur la polygamie mise en scène et jouée par deux jeunes femmes sénégalaise, qui ont même joué à Avignon. C'était vraiment très bien, tragique et drôle mais tellement réaliste. On a un peu mieux compris tout ça même si pour beaucoup c'est une question de religion. Pour la petite anecdote, on s'est dit qu'Adama devrait voir cette pièce car l'autre jour il nous a dit avec les yeux qui pétillent et le sourire : "il y a une jeune fille chez mes parents, elle a 18 ans hein, elle est belle." On lui a dit Adama quand même tu as déjà une femme et tous tes enfants mais il nous a dit : "mais tu sais hein, dans 2 ans, c'est fini, je ne peux plus !"
Ce matin, je suis allée au centre culturel français et à la librairie (une vraie !), on n'a plus trop l'habitude. J'en avais la tête qui tourne de tous ces livres et revues. Je salivais devant le petit larousse du chocolat, la cuisine moderne de l'afrique noire, les tartes, viandes et poissons, les beaux albums jeunesse. Mais, Mathieu ayant déjà acheté une bonne douzaine de livres, faut pas déconner quand même ! Voilà, et je suis revenue.

Bisous à tous

jeudi 5 février 2009

En rentrant de cette fameuse formation aujourd'hui, riche mais un peu saoulante aussi souvent, avec des collègues charmant(e)s cependant, voici un vendeur d’oiseaux, dans une petite caisse grillagée: des sortes de petits rossignols ou je ne sais quoi, et une collègue de Ouagadougou demande le prix ou est-ce qu’ils sont à vendre.
En fait, ils sont à libérer : ce sont des oiseaux qui ont été capturés, qu’on verrait bien dans un arbre, sur le rebord d’une fenêtre ou aux aguets sur une terrasse remplie de quelques miettes de pain laissées par un petit déjeuner, et cela coûte 100 F pour en libérer un. Voilà qui est bien singulier ! 100 F la liberté, tel est le principe de ce petit commerce qui joue sur la petite pitié, sur la satisfaction de rendre la liberté...
Et oui, cette anecdote se prête bien à la parabole facile, mais quand même c’était un truc bizarre le business de cet homme avec sa cagette grillagée, n’est-ce pas ?

lundi 2 février 2009


Le grand retour des messages sur le blog de « Hola », Bakeletcompagnie. Comment allez-vous ? Nangadèfe ça va ? Hier, dimanche, sommes allés à N’Dangan. Taxi 7 places, puis car rapide qui n’a de rapide que le nom, et de car que le nom. Heureusement le boulon n’a pas lâché, on a pu arriver. En tout, 7 moyens de transport et on est arrivés. On a mangé des crevettes, un bon tieboudienne, rapidement on a dû quitté cependant, pour qu’on repasse à M’Bour et qu’on parte à Dakar avec Adama. On a passé l’après-midi à cajoller et à pouponner le petit Alune, le dernier petit du père Adama, papa gâteux, qui lance des sucettes aux enfants sur la route de N’Dangan, depuis son Hundaï, et dehors les enfants crient « Adama ! Adama ! » et même parfois : « A-Da-Ma !!! » et lui avait acheté un paquet de sucettes juste avant à la boutique d’un mauritanien. Il distille, n’est-ce pas, ses sucettes aux enfants le long de la route, rien que pour le plaisir de répandre des sourires sur le long de la route en rentrant sur M’Bour. Il distribue, très équitablement, puis quand il en a marre car il en vient de plus en plus il lance le sachet de sucettes par la fenêtre sur la route et il dit : « Voilà », puis il enclenche la première et met les bouts. Alune est un enfant tellement beau, et Adama est si prévenant avec son petit gosse, c’était si mignon quand il a acheté du lait caillé Ardo aromatisé à la vanille et qu’il lui a donné en disant : « Toujours il m’emmerde avec son lait, toujours du lait, du lait, du lait ! Il me fatigue ! » En fait il m'a fait le lui donner le lait et c’était pas facile parce qu’Adama tournait dans les rues sablonneuses du quartier de N’Dangan, le gosse il s’en en mis partout ; on ramène Alune à sa maman, elle qui en attend un nouveau mais chut ! il ne faut pas le dire et Adama me glisse : « J’ai bien travaillé moi ! Oui ! Bien travaillé ! »
Après on est allés à Dakar car cette semaine je suis en stage, Amandine viendra jeudi, et on a galéré pour rentrer à Dakar ! : au moins 3 heures dans les embouteillages, galère, heureusement il y avait du bon reggae dans la nuit puis RFI à propos de la situation dans les Grands-Lacs et à Madagascar, et un retour sur tous les invités politiques des émissions politiques du dimanche français, comme le couple de camping-caristes alsaciens qui sont garés devant chez Adama à N'Dangan, ils se sont connus via une partie de pêche organisée par le Chasseur Français sur le Sine, les invités politiques d'Europe 1, du Grand-Jury, de RFI, LCI… On est finalement arrivés dans cet hôtel en face du Centre Culturel Français, un bon hôtel bien chic avec la wi-fi et des pains aux chocolats le matin, et c’est l’AEFE qui paie tout, il y a des instits de Bamako, Nuakschott, Abidjan, Niger, etc., l’AEFE paie tout ; en plus ils m’ont donné 100 000 FCFA ce matin pour les dépenses courantes de la semaine, alors du coup je viens d’acheter pour 30 000 F de livres à la librairie des 4 vents, tant qu’à faire ! Pour pas qu’Amandine m’engueule j’en ai pris la moitié pour elle, car moi j’ai vraiment un cœur en or !
Adama a dormi à l’hôtel, il s’est fait réveillé à cinq heures mais il a dormi jusqu’à 6h 45, comme moi, après il a quitté tout heureux dans son boubou bleu nuit et alors moi j’ai découvert mes collègues de la semaine, the other stagiaires. Le stage est « Production orale à partir de contes au cycle 3 », c’est un formateur du Havre qui est venu, un gars qui connaît plein d’histoires alors il nous en a racontés plein pour entrecouper ses propos de maître didacticien, pour illustrer la différence entre pratique de langue et pratique langagière (et oui ils sont subtils dans les IUFM), mais ce formateur n’est pas bidon du tout (lui), et ce stage est parti sur un bon pied. En plus, il y avait des pains au chocolat et du café à la pause, dans cette salle avec vidéo-projecteur sur la corniche Est, à Dakar, avec vue sur la mer et sur l’île de Gorée. Ciel bleu, mer bleue, ça me fait penser que Michel Desjoyaux a bouclé son tour du monde, ils l'ont dit sur RFI, et Adama m’a demandé comment ils faisaient pour connaître le chemin sur la mer et je n’ai pas su lui répondre. Mais moi je pensais: et toi Adama, comment tu fais pour connaître le chemin à Dakar, dans tout ce bazar un peu fou...

Cet après-midi, après ma furie dépensière à la librairie, un grand tour à pied à Dakar. Dommage, j’avais pas d’appareil photo. Mais c’est bien de se promener les mains dans les poches, sans rien, sans sac, sans être emmerdé, tu passes dans le coin des couturiers, dans les gares routières, tu longe le front de mer. Maintenant, j’ai plein de livres à lire mais, bien sûr, avant, je vais aller discuter avec mes nouveaux collègues, au cours d’un dîner certainement succulent, n’est-ce pas, et tout.
Quand je rentre, peut-être que je vais m’allonger et mettre la télé, parce que s’il y a bien un truc que j’aime faire dans un hôtel je crois, c’est de regarder la télé. Maic chut ! il ne faut pas le dire !