lundi 29 décembre 2008

samedi 27 décembre 2008

jeudi 25 décembre 2008

mercredi 24 décembre 2008

Noël au balcon (no coment)

C'est Noël ce soir paraît-il. Il y a parfois une ou deux guirlandes à vendre au marché, un ballon de baudruche Père Noël, une pub pour ça à la télé, pleine de choses impossibles à acheter (rideaux de douches, grille-pains, fers à repasser...). Mes parents sont là alors on fait un peu de tourisme ces temps-ci. Visite de l'île aux coquillages: Joal-Fadiouth, hier, village natal de Feu L.S. Senghor, N'Dangan avec Adama dimanche (toujours aussi débordé). Projetons d'aller à Saint-Louis en début de semaine prochaine. Joyeux noël à tous !
Bisous bisous !

mardi 16 décembre 2008

Chaque matin : des enfants courent pieds nus. Comme s’ils fuyaient une tour enflammée, un attentat du 11 septembre. 7h 20 du matin, on les dépasse on les double ; ils courent pieds nus en haillons et boîte vide. Ils s’accrochent au scooter. Deux se battent ce matin. L’impression d’être Tintin (premier tome). Deux talibés se battent : qui s’en fait pour eux ? Nous allons à l’école où les enfants fatiguent car bientôt c’est Noël les pauvres n’en peuvent plus ; plus la peine de faire les verbes du troisième groupe, combien d’hecto dans un kilo, les déca dans un hecto ; une réunion l’après-midi pour décider quelles sortes de puzzle on leur offre vendredi au dernier jour de classe : père Noël dans les classes, inauguration du collège avec Mr Ruffin (Ambassadeur de France), le PDG des Seigneuries d’Afrique, un gars de chez Total (c'est lui qui offrira les murs pour une bibliothèque), les petits fours de chez Nouvelles Frontières : fort goûtus. Nos élèves ne connaissent pas les courses pieds nus et le matin qui glace ; c’est tant mieux pour eux après tout ; c’est tant mieux s’ils vont passer Noël à Bangkok, à Venise, à Marseille.

jeudi 11 décembre 2008







C'était la Tabasky à Fatick, mardi. Chez Pape : après des études d'anglais jusqu'en licence à la fac de Dakar, Papa a dû interrompre son cursus suite au décès de son père. Plus d'argent. Depuis il vivotte entre une petite boutique à Saly Niakh Niakhal, des livres qu'il dévore à longueur de journée et un projet d'élevage à Fatick. La Tabasky c'est la mosquée le matin puis les femmes en belle tenue qui préparent le repas jusqu'à l'après-midi très avancé: le mouton que les hommes ont tué en rentrant de la messe. On mange le foi en guise d'amuse-bouche. Dans chaque maisonnée règne un calme proche du reccueillement. On attend. Amandine pile du poivre dans un mortier (notre photo). On attend. Pape fait une sieste, Pape regarde l'éxéguète arabisant qui explique le sens du sacrifice d'Abraham sur la RTS. Des lectures coraniques à la radio, à la télé, dans les rues... Tout est silence, attente. La fête se passe dans cette préparation. Toutes belles se sont faites les femmes, elles qui passent finalement la journée toute entière dans la préparation du plat. C'est prêt. Nous rompons le pain. En 10 minutes c'est envoyé. Préparation du thé. Lavage de boyaux, de poumons, d'intestin grêle (pour une soupe). Défilent des enfants en boubous qui viennent saluer et apportent une cuisse, une côte, un peu du plat : échanges pieux. Les hommes aussi en boubous, après la mosquée avaient fait leur tournée du quartier. La fête de la Tabasky, ce n'est pas vraiment une fête comme on l'entend nous, c'est comme une journée de silence un peu mortelle mais pas du tout pesante, plutôt très appaisante. Et on rentre avec un taximan fou qui conduit comme un fou. On se regarde un DVD complètement zéro (Femme fatale de Bryan de Palma).

lundi 8 décembre 2008

"hoppi hoppa, la voilà qui s'en va"



samedi 6 décembre 2008





La "Pl'heureuse", suite.

mercredi 3 décembre 2008

Pas un jour sans une larme


En attendant la Tabasky, que nous devrions passer dans la famille de Pape, à Fatick (Pour les incultes comme moi avant ce mois-ci Tabasky = on tue le mouton). D'ailleurs ce mouton donne lieu à toutes sortes de jeu pour trouver l'argent pour l'acheter pour le tuer, et un dicton woloff pourrait dire (mais c'est Maud qui le confirmera s'il y a lieu) : avant la Tabasky tu dors avec ton mouton ou tu te le fais voler pendant la nuit. Un mouton c'est environ 200 000 FCFA, ce qui est énorme (à la SGBS où je suis allé pour chercher mon argent de toubab, il y a des pubs pour des crédits pour acheter un mouton).


En attendant cette fête, donc, on est dans les évaluations, les réunions parfois longuettes, l'école Jacques Prévert. Donc pas de photos du pays mais des photos de la classe de CM1 car en ce moment c'est là qu'on habite (même Amandine).


A propos, hier c'était mon anniversaire. Alors comme les éléves étaient au courant (Dieu sait comment), ils avaient fait des cadeaux. Il y avait les traditionnels mots gentils. La traditionnelle chanson Bon Anniversaire en Anglais devant Mr Le Consul de France qui passait par là (la semaine dernière c'était M6 pour Capital du 4 janvier 2009 (reportage sur l'immobilier à Saly avec une courte séquence sur l'école française pour "illustrer le dynamisme des familles françaises au Sénégal" disait le journaliste dans son mail pour se faire ouvrir les portes de l'école) et cette semaine c'était Mr Le Consul accompagné de quelqu'un). Mais j'ai eu droit aussi à un paquet cadeau. J'ouvre devant les enfants et j'ai l'air étonné. L'un d'eux dit: Oh! des éponges! Image d'Anémone qui reçoit une serpillère qui en fait est un pull dans le Père Noël est une ordure. C'était des presses-papiers assez laids en pâte à sel. Le geste compte et elle aura +1 à sa prochaine évaluation. En plus, j'adore le sel.


Chaque jour, on change les larmes de Klee en attendant que l'élève absente fasse sa peinture bleue. Hier, ils ont tous fait une larme de Klee et chaque jour on la change. Celle d'aujourd'hui est particulièrement....hum comment dire ? A demain !

mardi 2 décembre 2008


Salut à tous,

Bon, j'écris un message car Mathieu me reproche de ne pas assez en mettre... Alors que dire, et bien, aujourd'hui c'est théâtre d'ombre avec les enfants et on répète tout, j'ai installé la toile, calfeutré les vitres (histoire d'avoir un peu de noir quand même), j'espère que ça va aller. Le spectacle aura lieu le vendredi juste avant les vacances de Noël, donc on a plus beaucoup de temps et c'est encore un peu cafouilli ! Et puis, à partir de jeudi, on attaque les décos de Noël, genre cartes, bottes... Bon, il y a bien un père noël d'accroché en façade d'un magasin sur la route goudronnée, mais, on a beaucoup de mal à y croire, j'ai toujours cette impression d'être en juillet ! Sinon, je continue la saisie des livres pour la bibliothèque, je n'ai pas encore atteinds les 200 mais ça ne saurait tarder. Ca me plais bien et j'apprends à utiliser le logiciel BCDI3 que peut-être Maud, Félix ou encore Stéphane connaissent... et puis, du coup, j'ai envie de lire tous les livres qu'il y a !

Dimanche, nous avons accueilli Joris (de l'ademe) et une de ses amies en voyage à travers le Sénégal, ils ont été hébergés par Janine. Ils prennent l'avion aujourd'hui et Cécile avait hâte de rentrer car elle était malade. Bon retour à eux !

Je vous embrasse tous et plus particulièrement M'Bathiou car aujourd'hui, il a 28 ans !