lundi 22 mars 2010

La gastro, c'est pénible !

samedi 13 mars 2010

J'aime bricoler.


S'il n'y a pas assez d'endroits pour faire sécher une serviette, il est possible de fixer un porte manteau au plafond.


Si c'est trop haut, on peut, très simplement, accrocher un porte manteau rouge au porte-manteau vert. Et on fait sécher sur le rouge.






Quand, la nuit, cette petite tarjette, sous l'effet du vent, n'en finit pas de faire un petit bruit très agaçant, j'interviens en urgence.


Une pince à linge et le tour est joué ! Tout simplement les enfants !



J'ai un secret : mon caleçon Iron Man.

mardi 2 mars 2010


lundi 1 mars 2010

Hola,

Pendant les vacances, nous sommes allés à Saint-Louis avec tata Nicole, Bara, Perrine, Dam et Lamine. Sommes passés par Touba, la ville sainte, la ville fondée par Cheikh Amadou Bemba, le pape du mouridisme. Sur la route de Touba :

Arrivés à Touba, dormir, manger et se préparer à aller voir les jolies mosquées en se voilant la tête d'où session chiffons:

Touba (l'arbre du paradis) a la mérite d'exister.

En arrivant à Touba, on voit de loin un grand minaret : le phare. En hommage à Ibrahim Fall, le premier disciple de Cheikh Amadou Bemba, celui grâce à qui les enseignements d’Amadou Bemba ont été connus. Voilà pourquoi on l’appelle Lamp Fall. (Lampe, lumière, ampoule). Il est celui qui a mis en lumière les enseignements d’Amadou Bemba (7 tonnes d’écrits, plusieurs centaines d’ouvrages mais que malheureusement nous n’avons pas eu le droit d’ouvrir, n’ayant pas fait nos ablutions) et celui que chérissent les Baye Fall, et qui a bien montré que l’important n’est pas de s’acquitter des prières journalières, n’est même pas de jeûner pendant le Ramada, car si l’esprit n’est pas là la lettre reste morte. Comme dit Bara, l’important c’est l’esprit. Quand même, on a bu l’eau bénie d’un puit de Touba. La vie et les enseignements d’Amadou Bemba : des messages de paix, une sacralisation du travail qui fait aussi que l’argent est sacré puisque fruit du travail (ça c’est Wikipédia qui le dit), et des miracles aussi : Bara m’a raconté comment Amadou Bemba, transféré en bateau par les colons qui lui interdisaient de faire sa prière, a jeté sa natte de prière sur la mer, laquelle a suivi, tel un tapis volant, le bateau, et Amadou s’est agenouillé dessus et a rendu gloire à Dieu le Tout-Puissant, le Très-Miséricordieux. Pour ceux que cela intéresse : ici et





Ne vous moquez pas, c'est déjà fait ! Et puis c'est pas sympa, parce qu'elles avaient très chaud avec ces tissus, c'est vrai.


Bonjour les amis,

C’est l’heure de la chronique littéraire.

Le génocide voilé, par Tidiane N’Diaye, est une enquête historique qui montre les horreurs et l’ampleur de la traite de toutes les populations d’Afrique par les arabes, du 7° siècle à aujourd’hui ! Ou comment faire pire encore que la traite transatlantique. Ce livre a le mérite d’être écrit par un africain, musulman de surcroît, donc pas de parti pris, mais une certaine rancune pointe aux détours des histoires.
  
'Les Arabes ont razzié l'Afrique subsaharienne pendant treize siècles sans interruption. La plupart des millions d'hommes qu'ils ont déportés ont presque tous disparu du fait des traitements inhumains. Cette douloureuse page de l'histoire des peuples noirs n'est apparemment pas définitivement refermée. La traite négrière a commencé lorsque l'émir et général arabe Abdallah ben Saïd a imposé aux Soudanais un 'Bakht' (accord), conclu en 652, les obligeant à livrer annuellement des centaines d'esclaves. La majorité de ces hommes était prélevée sur les populations du Darfour. Et ce fut le point de départ d'une énorme ponction humaine qui devait s'arrêter officiellement au début du XXe siècle.'


Et maintenant, un autre livre : trouvé par hasard à Dakar l’autre jour, le petit journal / essai / récit / réflexion… d’un dénommé Felwine Sarr, Dahij (Jihad à l’envers). Ce Sénégalais Sérère vit en France et il y a plein de très bons moments sur sa vie en France, ses retours au Sénégal, les tentatives pour se libérer du poids des regards, des traditions... La quatrième, un petit peu prétentieuse mais le livre ne l'est pas du tout par contre :

"Ce livre est un jihad. Une guerre intérieure. Un jihad pour sortir de moi-même, de ma race, de mon sexe, de ma religion, de mes déterminations. Un jihad pour aller vers moi-même. C'est un désir de naissance, donc de mort. Exister par ma volonté de vie, comme Ptah l'émergent. Ce livre, c'est le mot qui déborde. Celui que je ne contiens plus. Celui que n'étouffent pas mes préoccupations quotidiennes. Ce mot qui résiste au trajet du tram, à la journée de travail, à la prose quotidienne, aux vicissitudes quotidiennes. Écrire comme par débordement, comme par excès. Ce mot qui survit. Ce mot qui résiste à l'assignation au temps social, à la confiscation du présent, à la dilapidation du temps, à la résignation, à la fatigue, à l'abdication, à la mort lente. Ces mots rescapés qui se tiennent la main pour résister à la prochaine bourrasque. Ce livre est une promesse tenue. Une potentialité qui finit par advenir. Un postmaturé, un tard né. Ce livre, ce n'est pas Zugafar, l'épée à deux têtes d'Ali qui tranche les têtes des infidèles à la bataille de Badr. Ce n'est pas non plus une confession, car il n'y a rien à avouer. C'est un combat spirituel. Pas celui que mènent les anachorètes ni les ascètes. Il ne vise pas à libérer l'âme du corps, l'esprit de la chair. Il est tentative de " posséder la vérité dans une âme et un corps ". Ce livre est une kalachnikov. L'arme du désir de liberté. Celle qui envoie des rafales contre le tank social. Contre ses chenilles qui aplatissent, nivellent et asservissent les corps et les esprits ".

Bara, qui lisait cela, m’a fait remarqué que les termes « combat » et « spirituel » ne vont pas ensemble. Si tu es déjà dans le spirit, m’a-t-il dit, c’est que tu es en paix. Il a raison.

et enfin Saint-Louis la belle, la divine, la pêcheresse...

A Saint-Louis, on a pris du bon temps. On a mangé dans la famille de Dam. On est allé un peu au Sud, vers l’embouchure (Perrine m’a dit que l’embouchure d’à contre courant n’est pas la plus grande mais je n’arrive pas à savoir où elle est celle dont elle parle et il faudrait voir Google Map pour le savoir), on a fait le tour de l’île Saint-Louis en pirogue, on s’est baigné, on s’est promené, on a écouté quelques concerts dans des bars. Mais maintenant, en ce lundi soir, c’est encore les vacances. Malheureusement, l’inspecteur de l’Education Nationale viendra me rendre une visite très bientôt alors il y a quelques paperasses à mettre en ordre pour pouvoir dit « Chef ! Oui Chef ! » quand il me dira gentiment « Fonctionnaire, au rapport ! »