vendredi 31 octobre 2008


Lagune de Somone avec Zizou (pélicans, aigrettes, mouettes, hérons). Refuge à oiseaux, poissons sautillants un peu partout. Un bon petit moment, une bonne petite promenade ma foi. On a attendu toute la journée que ce soit la meilleure heure pour les pélicans et tous les autres zoziaux. On était à l'ombre de la petite cabanette de Zizou qui nous a offert le thé (pastille valda pour remplacer la menthe fraîche absente; succulent thé quand même). Puis poissons juste pêchés juste grillés à 4h de l'après-midi mais on avait rien demandé. Pas dégueu ma foi. Pour la peine, je lui fais une afficche sur le perfectionné Power Point que j'ai sur cet ordi, comme ça il pourra rameuter un peu plus de touristes car ici qui ne travaille pas avec Fram travaille bien peu. Perversion des tours opérateurs: bien des touristes viennent ici sans rien faire qui ne soit patronné par l'hôtel, sans même avoir de Francs CFA de toute la semaine parfois. Le touriste n'enrichit pas beaucoup la vie locale, c'estun peu dommage. Mais le gouvernement n'aurait qu'à interdire les pensions complètes et c'est tout. Révolution !

Zizou et le baobab banzaï. T'y fais un voeu et il se réalise. Je fais le voeu que tu les voeux bien attentionnés du monde se réalisent (Wonderfull world). I AM pour la paix.

Avec tous ces zozios, ça sentait comme sur le boulevard de la Roche devant le Clémenceau. Fiente enivrante.


Quand le poissonnier rencontre des lunettes poissons, forcément il mort à l'hameçon. Attention quand même, "ici au Sénégal on partage tout sauf la femme".

La banquière, le gendarme, la mama et le maître d’école

Ce matin, rendez-vous à la banque pour taper un peu dans le tas de mon salaire de maître d’école (en vacances). Si tu y vas de bonne heure, un peu avant l’ouverture, il y a moins la queue.
En attendant l’ouverture du bordel, je tourne à la recherche d’un café Touba. Passe un car Fram rempli d’excursionnistes mal réveillés. Je trouve le coin du petit déjeuner en bas d’un immeuble pas fini de construire. Autour d’une table conviviale et gérée par une mama énergique et attentive, cinq ou six hommes se restaurent : sandwich de petits pois enveloppé dans du papier journal, café au lait, café Touba. (Le café Touba n’est pas vraiment du café, c’est une boisson noire et sucrée aux arômes très proches de la perfection : je suis fan du café Touba.) La mama et son petit déjeuner ont l’air d’être une petite institution dans ce coin de quartier. Ce doit être bien de se retrouver chaque matin ici pour contenter son estomac et se tenir chaud. Vous savez qu’il commence à faire un peu froid le matin ? Vous savez qu’on met un petit pull le soir sur le scooter pour ne pas risquer de les enrhumer nos petits nez ? Maintenant, on est dans un bon petit été bien indien. Les ventilateurs sont éteints. Le ciel est bleu bleu bleu.
Je le bois sur le perron de la banque, en attendant qu’elle ouvre. Je lis une sorte de livre d’un dénommé Ferdinand Oyono qui s’appelle Une vie de boy et qui se passe en Guinée espagnole. J’aimerais bien aller en Guinée espagnole. Un gendarme vient pour toucher son salaire lui aussi. Il salue tout le monde. Il a un beau pantalon bien repassé et des lunettes de soleil qui ressemblent à celles des gars de Chips. Il est très sympathique. Il me dit : « Réveil de l’esprit par le livre, c’est très bien. » Puis il parle avec une dame à propos du petit matin où tout semble possible (comme avec les hommes politiques), puis du soir où avant de dormir on fait le point sur nos actes du jour écoulé, plein de déceptions, plein de regret. La dame lui dit : « Mais moi je suis très fière de certaines choses qui sont de mon fait ! » Et le gendarme : « Ah pas moi, je me couche chaque soir et quand je fais le bilan de ma journée je suis déçu et triste. Et quand viendra le grand bilan, avant le grand plongeon dans le grand sommeil, ce sera pire ! » Mais la dame : « Mais Monsieur vous représentez la loi, c’est déjà beaucoup ça ! » Et lui : « Oui, mais c’est que moi je voudrais plus, je voudrais être plus droit encore et plus généreux. » S’en suivent des considérations sur le courage requis pour garder le cap ici-bas, au milieu de tous ces tracas et de tous ces soucis dont notre vie se tisse, etc., quand la banque ouvre et alors je prends le ticket numéro 64.
Je monte chercher mon chéquier qui doit être arrivé, je le récupère et parle avec cette dame qui est la directrice de l’agence et qui a son gosse en 6° à l’école française. Elle me dit qu’elle attend plus de sévérité de la part du collège et de là une discussion sur les enfants quand ils deviennent adolescents, sur cette période sensible qu’on appelle puberté, etc., et j’ai l’impression d’être Françoise Dolto car étant enseignant la directrice est très à l’écoute de mes vues sur les duvets qui poussent en-dessous des nez, et sur l’esprit un peu rebelle des collégiens (et giennes). Elle me dit : « Mais vous, alors comme ça vous êtes vraiment enseignant ? » Et je lui explique que oui, je lui dis que si présentement je ne suis pas rasé c’est parce que ce sont les vacances, « mais dès lundi attention ! je lui dis, baguette, tableau noir et récitation des leçons. Attention ! » Et oui. Puis elle me demande commet j’ai connu le Sénégal et alors je lui parle du petit voyage de La Route des Roms ce qui fait que subitement la banquière, d’un coup, elle me demande de lui raconter une histoire. Comme je ne veux pas perdre mon tour qui est le numéro 64, je lui pose juste cette devinette rapide à laquelle beaucoup parmi vous ont déjà la réponse : « De la lune ou du soleil, quel est l’astre le plus précieux ? » Et je m’en vais chercher ma tune en me faisant un chèque à moi-même comme ça se fait ici. J’écris l’ordre : « à moi-même ! » (avec un point d’exclamation tellement c’est extraordinaire).
En tous cas, ce soir, à l’heure où le soleil laissera place à la lune, je me dirai que c’était encore une bien belle petite journée…

Le(s) pied(s)

Je me suis gouré, à la base c'était pour Courbe(s). (On Comprend pourquoi: That is very Conceptual ! Yes indeed).


mercredi 29 octobre 2008

Mathieu et les vacances

Pas d'inquiétude ni de panique quand au message "blues de la toussaint" de Mathieu. Comme vous le savez peut-être, à chaque vacances et en particulier celles de la Toussaint, Mathieu bougonne, ronchonne. En bref, il est triste de quitter son école pendant si longtemps (c'est pour cela qu'aujourd'hui il y est retourné) ! Une semaine avant, il avait hâte d'être en vacances maintenant qu'on y est, il veut retourner vite, vite, vite à l'école ! Et puis, nous avons internet depuis peu et cela le chamboule un peu aussi, mais chut il ne faut pas le dire ! Donc, tout va très bien, il rigole et fait toujours autant le clown !

"Allah est grand, je suis tout petit"

Civil War

J'étais tranquillement en train d'attendre qu'Amandine sorte de la boutique de ces libanais qui ont tout (car Amandine s'est mise en tête de faire du pain et ils ont même de la levure de boulanger), quand le pneu qui crâmait qu'on avait contourné se mis à crâmer encore plus, et des gens apportaient des bouts de paille et toutes sortes de choses qui vont bien dans le feu, -comme ça au milieu de la route à M'Bour, pas très loin de là où on avait été au cyber avec le P'tites laines et mangé un shawarma. On se serait cru dans une manif de pêcheurs de l'île d'Yeu ou de paysans européens trop subventionnés. Est-ce que c'était que l'équipe de foot avait perdu ? (le stade est juste en face et quand le match s'est fini il y a eu encore plus de monde sur la route). Est-ce que c'était une manif contre la Sénélec (EDF sénégalais) et ses incessantes coupures de courant ? On sait pas. Mais en tous ca ça courait sur la route, c'était une bonne petite agitation très sympathique.

La mama regarde ça. Un policier passe qui me dit: "Il faut lui dire de fermer!" (au boutiquier). Puis il continue à courrir en direction des pneus et je reste là à les regarder puis je me rapproche car je suis un peu grand reporter dans l'âme, comme ça avec mon appareil photo et tout à coup ils se mettent tous à courrir dans le sens opposé, comme avant une explosion générale, alors je cours comme eux et on me regarde courrir (des femmes sur le bord de la route) et elle ont un grand rire et un grand sourrire amusé. On me dit de continuer de prendre de photos et de retourner sur les lieux...


Enfin arrivent les pompiers, toujours d'attaque. On m'a raconté que lorqu'une résidence a crâmé il y a un an, les pompiers qui avaient leur caserne à 300 mètre ont mis 1h pour arriver car ils avaient d'abord dû remplir les citernes d'eau puis ils sont allés chercher du carburant à la station service. D'où cette leçon d'Education Sanitaire que les gosses de Pascal et Stéphane (ceux à qui j'ai donné des cours de révision en septembre) ont reçu dans leur nouvelle école (école René Merceron à Saly Niakh Naikhal, qui est une école sénégalaise sensiblement moins cher que Jacques Prévert):
Les eaux croupies.
Nous devons lutter contre les eaux croupies car elles sont source de maladie.
Nous ne devons pas attendre l'intervention de agents sanitaires. Chacun peut agir dans sa rue et dans son quartier.

mardi 28 octobre 2008

Blues de la Toussaint

Nous sommes en train d'attendre avec une certaine impatience et un peu de crainte la sortie de l'hôpital du petit bébé d'Adama. Il est rentré samedi pour un palu et la chose paraît sérieuse. Nous ne sommes donc pas allés à N'Dangan, peut-être sur la fin de semaine si la chose s'arrange. Nous sommes ici à Saly. Alors par curiosité j'ai regardé l'autre soir les billets pour un aller-retour express sur Nantes, car peut-être qu'une pause nous aurait fait du bien... Faut pas déconner quand même. A propos de la Roche le programme des Spectaculaires est spectaculaire ! (et ça on le sait car on a Internet facilement maintenant: c'est à la fois un confort et un piège). Je vous souhaite une bonne journée.

samedi 25 octobre 2008

Une photo floue et artistique (ça c'est sûr) pour tester la wi-fi at home (et oui!) et fêter le début des vacances en ce samedi où j'ai mis un deuxième rétroviseur au sccoter (demain expédition à N'Dangan si le fils d'Adama est sorti de l'hôpital (il vient de rentrer pour un palu ce jour)) et où j'ai pris un petit cours de percussion avec un dénommé Ousman qui nous a invités pour le 4 novembre à une soirée de chants VOUDOU (?). Non, des chants tout courts.
A signaler encore: Les milles et une nuits à l'heure de la sieste.
Pour la route :
Un moustique se posa sur un brin de paille flottant sur une flaque d'urine d'âne. Il se dit:
"Me voici sur l'océan! Et mon vaisseau est splendide!"
Soudain, le vent se leva et déplaça légèrement le fétu de paille. Notre moustique de s'exclamer:
"Quel grand capitaine je suis!"
Et il dirigea son vaisseau sur la flaque de purin qui lui semblait si profond et sans limites! Car l'univers, pour chacun, prend la taille de ses propres yeux.

mardi 21 octobre 2008

Le vieux sage

Chapeau enfoncé sur la tête, assis sur une chaise en plastique un peu gâtée par l’hivernage, plongé dans un livre saint en arabe, tel était le vieux sage lorsque je suis passé à La Terrasse. (C’est comme cela que s’appellera le bar que Nicolas va monter, en terrasse juste à côté du Japoo (pour le moment ils en sont aux travaux qui redonnent une allure à ce lieu prometteur).)

La nuit tombait et le vieux lisait à l’écart. Réussissant à l’approcher (car je cherche sa compagnie car il inspire le respect et peut-être il grandit celui qui l’écoute –et c’est lui qui m’apprend à pêcher mais j’ai beau l’écouter, le voir faire, je n’arrive pas à lancer), je ne sais pas comment nous en vînmes à évoquer l’Indépendance du Sénégal. (A la base il y avait de ma part une question détournée : tu avais quel âge au moment de l’Indépendance ?, et tout ça pour connaître son âge…)

« J’avais 11 ans. Et je m’en souviens bien. Mes parents se rendaient au meeting de Lamine Gueye. Pour les premières élections du Sénégal indépendant, deux candidats s’affrontaient : Senghor et Gueye. Chacun avait sa couleur : vert pour Senghor et rouge pour Gueye. Mais ce jour-là j’étais habillé en vert ! C’était la fête à Gueye et j’étais tout en vert ! Alors les milices de Gueye m’ont chargé ! J’étais habillé tout en vert. Je n’ai pas compris ce qui m’arrivait. J’avais des armes pointées sur ma poire, j’entendais les mots « provocation », « scandale ». 11 ans. Toutes ces armes étaient dirigées contre moi. Je sentais que toute cette agitation était de ma faute. Mes parents n’avaient pas réfléchi, et moi je m’habillais avec ce qu’il y avait.
Et ce sont des femmes de Lamine Gueye qui m’ont sauvé. Elles ont dit : « C’est un enfant. » Je me suis faufilé entre les jambes des femmes sans demander mon reste ; et j’ai couru jusqu’ à notre maison. Je me suis jeté sur ma couche, tremblant de fièvre et en pleurs. A ma mère qui me questionnait : « Les gens là-bas, ils veulent me tuer ! » Ah oui, la période de l’Indépendance, je m’en souviens très bien. Très bien. »

lundi 20 octobre 2008

Quelques photos et...


Hier, nous avons assisté à un championnat de natation. On avait eu Adama au téléphone qui nous disait qu'il viendrait sans doute ce week-end. Finalement il étaià Thiès alors on l'y a rejoint: il était content content ! Il était très beau aussi dans son beau vêtement tout en jean des pieds à la tête. C'est qu'il y avait des jeunes de Dakar, de Saint-Louis et de Kaolack qui étaient en compétition autour de la piscine de l'école polytecnhique de Thiès. Adama emmène régulièrement les enfants du club de Dakar à leurs compétitions dans tout le Sénégal. Là ils sont en phase de qualification pour un championnat en février en Chine ! Un groupe partira mais les gosses ont dit : Et Adama ? Alors pour la sécurité du groupe, et ne pas trop les troubler, Adama devrait partir avec eux 15 jours en février, pour ls conduire en Chine... J'imagine trop Adama en Chine mais alors, dans ces conditions, pourquoi pas l'année suivante chauffeur au Brésil ? Pour ne pas trop nous troubler ce serait bien.

Adama et Amandine, grands amateurs de natation. (200 m 4 nages, papillon, dos crawlé, brasse coulée et crawl).

Sur la route de Thiès... Adama m'a engueulé qu'on ait pris un chauffeur alors qu'on aurait pu prendre un 7 places ou même le scoot...
mais finalement il lui a pris son numéro au gars qui s'appelait Malik.

Ha, je ne voulais pas mettre cette photo, tant pis ! C'est la route pour la réserve.

A la pouponnière, ce week-end.

Un samedi à la pouponnière

Corrections à la chandelle (panne de courant mais le show must go on)
La classe, toujours la classe ! Maintenant, il a un beau tableau noir bien grand le maître. Attendez, je vais vous mette une Joconde pirate sur la colonne de droite. Au revoir !

mardi 14 octobre 2008

La Route des Roms à Face et Si (ça y est je viens de regarder bravo les gars ! (et Maud!!!)): c'est de la balle (larmes à l'oeil... ):
http://www.canal15-tv.com/pages/les-programmes/les-programmes-dinformation/tapas/tapas-du-2-octobre-2008.php
Photo un peu concept.
Popenguine.


Route de Nianning.


On des casques mais ils nous bouchent la vue (c'est mieux sans et on sue dedans).


On a un scooter mais il ne se voit pas.

Dimanche (pour de vrai) et demain c'est mercredi (chic)

Le sable reprend peu à peu ses aises à Saly et sur la route des charrettes, où déjà nous nous étions ensablés avec Adama, le scooter chasse parfois. Au bout de la route des charrettes est un vendeur de petits pains briochés, de longs pains de campagne au chocolat –que nous dégustâmes ce matin.
Vues : des femmes assises sur des chaises en plastique, bien habillées, regardant passer le dimanche en compagnie ; des processions d’hommes, cheminant, en chantant des choses musulmanes, très douces, très entêtantes ; ces hommes barraient la route, nous obligèrent à stopper, et les calèches gorgées, les véhicules ; ce sont des confréries qui profitent des jours fériés pour se retrouver de temps en temps ; des personnes allant chercher crevettes et lottes fraîchement pêchées sur la plage (à M’Bour) ; les femmes de la Pouponnière en train de broder les prénoms sur les tissus car c’est demain la rentrée ; quand nous sommes arrivés les enfants faisaient la sieste, quand ils se sont réveillés ils ont été lavés, nous les avons trouvés tout propres dans de beaux vêtements propres, ils ont joué, on a chanté avec un petit groupe et on en a eu sur les genoux et dans les bras, plusieurs qui ne pouvaient pas rester seuls tant ils étaient tous fatigués et très énervés ; ils ont fait des choses dangereuses ; ils ont frôlé à de nombreuses reprises l’accident domestique ; nous trouvons parfois les femmes qui en sont responsables assez peu aux aguets (balançoires dégondées, dessoudées, eau de javel à disposition, bout de plastique de la terre à la bouche, et de nouveau) ; demain c’est la rentrée et plusieurs rentrent en classe enfantine.
Vu encore (entendu) : des djambés (encore maintenant d’ailleurs) au loin, et un dénommé Pape qui tient une toute petite boutique pas très loin du cyber m’explique qu’il s’agit d’un baptême, aux sons des djambés et du rythme il sait que c’est un baptême woloff puis il écoute et me dit que là une femme vient d’entrer dans la danse et de là nous parlons de sa famille et de sa vie, puis je parle avec Abdoulaye qui est de Casamance et gardien-jardinier ici et puis beaucoup de casamançois ont fui avec les événements et sont venus ici, comme gardien par exemple ; les paroles d’Abdoulaye sont sages ; il dit des choses très sensées et qui vont bien avec la nuit ; demain, leçon sur le « a » et le « à » et le « est » et le « et ».

Dimanche (mais en fait samedi)

Le sable reprend peu à peu ses aises à Saly et sur la route des charrettes, où déjà nous nous étions ensablés avec Adama, le scooter chasse parfois. Au bout de la route des charrettes est un vendeur de petits pains briochés, de longs pains de campagne au chocolat –que nous dégustâmes ce matin. Nous les avions achetés en revenant de Nianning hier au soir. Les parents d’Angélique sont invités par Vendée Matériaux. Nous avons fait leur connaissance tout fraîchement arrivés de la France et avec de nombreux vendéens autour de la piscine à l’ambiance en vacance. Nous avons bu un cocktail Cap Vert, moi sans Vodka et eux avec Vodka. (Pourquoi moi sans Vodka ? Je m’en explique : c’est moi qui ai commandé en premier, comme je ne savais pas trop encore l’esprit des vendéens j’ai tâté le terrain, j’ai fait mine d’hésiter entre le Sans Vodka et le Avec Vodka, j’ai fait mine, du coup le serveur (aussi speed que dans une brasserie parisienne) a lancé : « Bon, un Djambo ? » (le Djambo c’était le Sans Vodka) et j’ai été obligé d’accepter car ça commençait à durer il y avait les autres à commander et ils avaient le dîner à 21 h du coup, voilà comment je me suis retrouvé au bord de la piscine avec un Djambo tandis que eux sans scrupule avaient un Cap Vert ou un Jaune (un moustachu prit un Jaune). –Il y avait aussi des petits toasts genre pizza pas dégoûtants du tout et des cacahuètes.

Ce que j’ai pas trouvé correct, c’est qu’un de Vendée Matériaux a pris dans notre stock de petits toasts alors qu’il n’avait pas encore eu sa commande (un whisky) et qu’il savait qu’avec elle viendraient d’autres petits toasts et d’autres cacahuètes.

Au campement-club de Nianning, l’ordre des lieux surprend, une certaine force se dégage. Nous avons quitté quand la piste de danse donnait Give me the night de G. Benson.

Aujourd’hui ils ont dû faire du jet-ski de 15h à 16h 30 et assister à un spectacle de karaoké hier.


A part sponsoriser (je crois) des bateaux pour le Vendée Globe, Vendée Matériaux fait de grandes choses en Afrique (ils ont eu une conférence sur ça samedi matin) : dans plusieurs pays ils ont installé des écoles, équipé des choses et lundi les personnes en vacances se rendront dans l’école de M’Bour qui a dix ans depuis la BA de VM, alors ils ont apporté des cahiers et des crayons et de là une conversation sur l’aide France-Afrique, une petite discussion quant à la différence entre gestes et action, malgré la Lambada, sur la manière d’aider ces gens « qui sont heureux comme ça, à vivre comme des animaux » (a dit le gars qui nous avait piqué des toasts et qui sirotait maintenant son whisky), « c’est la misère mais les gens sont moins stressés qu’en France, quand même, non ? » (…)

lundi 13 octobre 2008

Lundi matin

"Lundi matin, le roi, la reine et le p'tit prince..." en écrivant le titre de ce message cette chanson m'est venue, normal, c'est lundi matin et nous sommes à l'école. J'ai préparé mes ateliers, téléchargé VLC, regardé le Courrier International, essayé d'écouter France Inter et voilà. J'ai oublié d'apporter mon livre... "Les coulisses de la grande distribution", un petit tour du côté de l'économie française. Sachez que j'en suis déjà à mon 7ième livre ! Et oui ! "Into the wild" pour se rafraîchir les idées, "A comme voleur" littérature jeunesse, "Le bébé" de Marie Darrieusseq, "L'école ça sert à rien" je pense que je vais lire beaucoup de romans pour enfants vu qu'il y a une bibliothèque à l'école, "L'assassin habite au 21" un classique du genre, "L'enfant noir" évidemment... Ici, les livres sont rares, j'ai vu que chez Janine, il y avait quelques Fred Vargas et Benaquista, le boutiquier d'à côté en prête (des livres à l'eau de rose), les collègues de l'école aussi et la presse de Saly en vend quelque uns mais ce n'est pas ça (c'est des trucs du genre Arlequin ou "Attendre son enfant en toute sérénité" ou "l'internet pour les nuls"), par contre les mots fléchés sont à foison ! Et, en revue, il y a le National Geographic, ça c'est bien.
Au fait, les brochettes de fruits du premier atelier cuisine ont été un franc succès ! L'orthophoniste qui vient le jeudi m'a dit que tous lui en avait parlé même ceux qui n'y étaient pas ! Vendredi, j'ai cuisiné avec Adèle, je sais désormais faire les boulettes de lottes (roulées avec une seule main s'il vous plait) ! Ici, la lotte n'est pas cher (1,50 € le kg) et les grosses crevettes aussi (à peu près 5 € le kg). Ceux qui viendront nous voir auront la chance de déguster tout ce que j'apprends ici... pour les autres, et bien, vous aurez l'eau à la bouche et il faudra attendre une année !!
Bizzz à tous
Mandine

samedi 11 octobre 2008

Sondage chez Wiitgenstein, 1° partie

Tout vient à point... Jamais film débile n'aura été aussi attendu...

Histoires merveilleuses d'un monde (décidément) merveilleux

Bonjour,
Je souhaiterais dans ce message vous faire part de quelques histoires entendues de la bouche de Nico et de celle de Sahar. Amandine vous a déjà parlé de Saar, qui est une libanaise mariée à un français, lui travaillant chez Kirène à Rufisque (eau minérale, jus, lait) et elle la secrétaire du collège où règne une ambiance qu’il faudra bien détailler un jour ou l’autre. C’est une secrétaire consciencieuse, une femme douce et attentionnée. Elle a prêté des recettes à Tante Mandine, elle nous a décrit les démarches pour obtenir la carte de résident, elle va nous prêter des petits supports métalliques pour faire tenir les serpentins d’encens qui font fuir les moustiques, des moustiques qui fuient mais pour mieux revenir au milieu de la nuit, insectes passés maîtres dans l’art de la lâcheté et de l’attaque surprise, saloperies de bêtes de merde et en effet du plomb dans l’aile pour le wonderfull world, mais du sang aussi, dans les trompes : ô joie d’en écraser un entre mes mains expertes, et clac, la paume rouge de ma main pour un cri de hourrah !, un de moins. Sahar n’a jamais vécu au Liban. Elle est née en Côte d’Ivoire. Quand il y a eu les événements là-bas, que les français n’étaient plus très bien vus et que la boîte du gars Laurent a quitté elle aussi, ils sont allés au Sénégal ; il faut savoir que la crise ivoirienne en a fait fuir pas mal, que Nescafé a immigré au Sénégal (pour un temps) et que Laurent a eu une opportunité ici à Rufisque. Sahar a connu son mari à Abidjan, ils ont eu des enfants et maintenant ils sont là et l’autre soir la discussion a versé sur les raisons de l’importante diaspora libanaise, notamment en Afrique : voici les faits : au début du 20° siècle Mesdames Messieurs, de nombreuses familles libanaises ont souhaité immigrer en Amérique ; le trajet se faisait en bateau mais passé le détroit de Gibraltar le bateau mettait cap au Sud, ni vu, ni connu, et les libanais débarquaient en Afrique de l’Ouest en croyant débarquer aux States –l’illusion devait durer le temps que le bateau reparte en chercher d’autres. Comme il n’y avait pas de téléphone ni de télé ni d’Internet ni rien, ils ne pouvaient pas dire aux futurs passagers qu’ils allaient se faire arnaquer. Voilà pourquoi il y a tant de libanais en Afrique de l’Ouest : à cause d’armateurs sans scrupules. Et il faut bien reconnaître que c’était tout bénef pour les bateaux, ça leur faisait moins loin. Des premières générations de migrants se sont donc installés en Afrique puis d’autres, par la suite –voyant que les affaires ne marchaient pas trop mal et cette fois-ci en sachant où ils mettaient les pieds– et aujourd’hui Sahar explique que les libanais ivoiriens sont issus de familles plus friqués que les libanais sénégalais car le prix du billet était fonction de la distance et voilà pourquoi aujourd’hui il y a une liaison aérienne Abidjan-Beyrouth et pas de Dakar-Beyrouth. L’actuelle génération, la quatrième ou la cinquième, n’a en général jamais mis les pieds au Liban.

Oh ! Quelle histoire merveilleuse, vous pensez, mais maintenant lisez ceci :

La famille de Sahar est une vraie auberge espagnole. Son frère est aux Antilles, il est mariée à une québécoise, sa sœur est aux Pays-Bas avec un allemand, et son troisième frère réside dans un pays d’Afrique dont j’ai oublié le nom. Les enfants de Sahar sont en France, l’un à Bordeaux l’autre à Paris. Tout ce monde ne se voit pas tellement mais la maman restée au Liban se rend chaque année dans l’un ou l’autre de ces lieux. Elle qui n’a jamais migré en profite pour voyager ! Un jour elle est allée en France par la ligne Beyrouth-Lyon, puis elle a pris un car jusqu’à Amsterdam et ça c’est Sahar et Laurent qui nous le racontent car ici, qu’ils soient français, libanais ou afghan, ils aiment tous raconter leur vie –si c’est souvent riche il y a parfois des digressions un peu longuettes. A Noël dernier, ils se sont tous retrouvés dans un chalet en Haute-Savoie. Ils avaient loué toute la structure réservée à la base pour des colonies de vacances ; ils ont fait des balades en raquettes, du parapente, de la luge et des tours de cuisine : chaque jour, l’un des couples préparait un truc de leur pays de cœur et apparemment ce fut un Noël merveilleux. Et vous pensez : oh ! quel appendice merveilleux à l’histoire merveilleuse de la diaspora libanaise ! Mais maintenant voyez ceci :


En décembre dernier, Nicolas est descendu au Sénégal en Renault 21. Il a pris le bateau à Sète, il a débarqué à Tanger (il avait son passeport) puis il a tracé la route jusqu’en Casamance. Plusieurs journées de route avec un dénommé Alain, un vieux brisquard, un vieil escroc de marin de routard un poil écorché. Alain et lui se sont trouvés sur Internet, se sont retrouvés à la gare SNCF de Sète et pendant tout le temps du voyage ils ont eu le temps de causer et de se raconter des histoires pas possibles, des histoires de pirates, de brisquards et de vieux routard un peu écorché. Alain est un marin. Il a retapé des bateaux, il a beaucoup fait la Méditerranée et il a fait l’Afrique ; en décembre dernier il descendait au Sénégal pour reprendre un business et créer ce qui partait pour être le nouveau vrai chantier naval de Dakar –il n’y en a pas apparemment en ce moment et il y a un truc à faire de ce côté pour les gens motivés. Alain braqua un jour un petit bar-tabac de campagne au fond d’une lointaine région française ; il fit cela armé d’un pistolet en plastique et habillé en bleu de travail. Il se tape le fond de caisse ; il repart sur sa mobylette après avoir mis le magot dans une caisse à outils fixée au porte-bagage ; sur la départementale il croise les flics avec leurs gyrophares mais comme il a son casque ils n’ont rien à redire les kisdés, et puis de toutes manières ils étaient sur les traces d’un dangereux braqueur de bar-tabac de France.
(Selon Nico, Alain n’était pas mythomane ; Nico m’assure être capable de reconnaître les mythomanes et les histoires d’Alain sont si incroyables qu’elles ne peuvent qu’être vraies – moi aussi je crois ça, je suis d’accord avec Nicolas.)
Une fois, en Méditerranée, Alain a navigué avec un troupeau de dauphins, et des dauphins ça danse et ça s’amuse avec les hommes (c’est pas comme les moustiques, les hannetons et les néphiles, un dauphin est un animal vertébré et intelligent, c’est un mammifère) et tout à coup ils se sont mis à barrer la route au bateau : l’équipage avait beau insister (car ils voulaient arriver à Marseille au matin), les dauphins insistaient et c’est avec insistance qu’ils barraient la route au bateau. Alain a dit : « Il faut écouter ce qu’ils veulent nous dire. » Ils ont changé de cap. Quand ils sont arrivés à Marseille, les gars de la capitainerie leurs ont dit qu’il y avait eu une très violente tempête sur leur cap initial. Fascinants dauphins...

Histoire de vieux brisquards, de marins écorchés…

Pour conclure (que d’histoires merveilleuses !) : savez-vous comme s’est passée la construction d’un navire vers Trinidad pour le compte d’un vieil enfoiré qui se faisait un yacht pour promener des salopes et boire du champagne ? Savez-vous comment ça se passe quand ce dénommé Alain et un collègue à lui retapent le yacht au black et qu’une fois le boulot terminé le gars leur dit : « Et maintenant dégagez » et il ne les paie pas ? Alain et son collègue quittent le port, l’air de se casser dégoûtés et de se casser pour de bon, et ils reviennent la nuit, ils plongent, accrochent des chaînes aux hélices du bateau, amarrent les chaînes à terre puis quittent le port à nouveau, cette fois ni vus, ni connus, et durant plusieurs mois ils naviguent sur les îles alentours (vers Trinidad –je ne sais pas où c’est Trinidad il faut que je pense à regarder ça sur une carte ou que je tape ce mot sur Kartoo, Google Earth, le Sans-Culotte 85). Quand ils reviennent, les chaumois leurs racontent cette histoire incroyable que le vieux salopard s’en allait pour promener ses putes et que crac !, trous, entrées d’eau, grosse avarie –le mec la queue entre les jambes comme le corniaud aveugle qu’il était. Ils rigolent, ils disent : « Non ?! C’est pas possible ! » Et le clébard retourne les voir, l’air gêné il leurs dit qu’il va avoir besoin de leur service et Alain et son pote ils disent que bon, OK, mais cette ils exigent une avance (« Transformer l’expérience en conscience » disait André Malraux, J.M.G. Le Clézio a eu le prix Nobel) et enfin ils disent : « Bon, ça, c’était pour le boulot de l’autre fois, maintenant, combien t’allonges pour qu’on te le remette sur pied ton vieux rafiot gros connard ? » Et voilà comment ils ont œuvré les deux brisquards. Nicolas a rencontré un sacré vieux brisquard au cours de ce voyage.
Il nous a montré des vidéos de son voyage à travers le Maroc et la Mauritanie avec lui (après 250 bornes Alain s’est rendu compte qu’il avait oublié son passeport dans sa veste restée dans la penderie d’une auberge du Sahara Occidental), j’essaierai de vous mettre le lien pour les voir ces vidéos si ça vous dit et ça, cette séance vidéo, c’était après avoir mangé de bonnes boulettes de lotte préparées par Adèle et Mandine (bonne cuisine sénégalaise) suivies d’une tarte aux bananes et aux pommes (pour la touche française) et d’un café Touba (excellent).
Que la terre vous soit légère et comme on dit en Bretagne :

"An hani ne vez ket joä doc'htoñ a-pa arriw a vez joä doc'htoñ a-pa y-â kuit"
(Celui qui ne fait pas plaisir en arrivant fait plaisir en partant !)

jeudi 9 octobre 2008

Echec de l'envoi de la vidéo. Ai essayé mais c'est sans doute trop lourd. On vous donnera juste le début ou en deux fois. C'est un petit cours de sénégalais en direct live: apprentissage de la patience. Africa Time... A demain. Bisous.

mercredi 8 octobre 2008

Fais voyager ton scribe (tu découpes et tu le mets dans un paysage facinant). Vidéo dont il est question : dans message suivant. Brochettes de fruits.







Ce week-end, on avait l'appareil photo de l'école (en prévision de la sortie cirque d'aujourd'hui pour laquelle Amandine devait faire reporter photo). Il est bien cet appareil parce qu'il fait des vidéos en J-Peg. D'où le merveilleux film de fiction qu'on a coçu puis réalisé. "La situation initiale est particulièrement bonne (un disciple de Wittgenstein se fait déranger par une sondeuse de la Soffrès). Dommage que par la suite le film devienne une bête visite guidée de l'appartement à l'attention des parents pour qu'ils voient comme on est bien logés. Devrait suivre une palpitante vidéo où Nicolas fait revenir la lumière puis prépare mon fil de pêche. ("Le masque et la plume du 5 octobre 2008).

Penser à : aller pêcher.

Finalement la sortie cirque est annulée : la directrice pensait avoir réservé un cirque avec clowns, trapezzistes, lions, triceratops, magiciens, contorsionnistes chinoises, M. Loyal, orchestre, piste aux étoiles et grande ours tombée du ciel; en fait c'était une demi-heure d'une preformance cirqueste concept Courbe(s) / Arthymus. Elle a préféré annuler : pas la peine d'emporter tous ces gosses à ce truc. Dommage j'aurais bien vu Dakar et tous ces embouteillages parce qu'on aurait eu des motards de l'Ambassade pour nous ouvrir le chemin pour pas que les petits chéris restent trop longtemps dans les embouteillages et aient mal à la gorge à cause de la clim. Tant pis. Donc on est à l'école aujourd'hui.

Quant à la réunion parents - profs, ma foi ça s'est bien passé. Le seul truc c'est que j'avais mis un pantalon tout propre dans la caisse de mon scooter (parce qu'on a un scooter) et que je l'avais mis pour bien présenter devant les parent parce que j'avais un pantalon propre mais un peu sale sur moi. Mais ce pantalon de la caisse avait un trou à la jambe. Donc j'ai préféré garder le un peu sale pour la réunion et bien m'en a pris car de toutes les manières il y avait coupure de courant donc les parents n'y voyaient rien. Ils m'ont posé des questions que je ne vais pas vous rapporter ici et moi j'ai fait un topo trop bien pour les rasurrer : 1) Apologie des notes et des dictées. 2) Feuille récapitulant ma pédagogie de l'orthographe. 3) Appréciation critique des qualités et des limites de la méthode de maths entre les mains des drôles.

Au moment de parler du dictionnaire, je ne sais pas ce qui m'a pris mais pour me donner du crédit j'ai commencé une phrase par : "Pendant de nombreuses années, j'enseignais comme ça le dico....." Mais malheureusement il y avait la trésorière dans l'assistance, qui a participé au recrutement et donc qui a vu mon dossier et donc qui sait que je suis un petit jeune dans le métier (elle a rigolé dans sa barbe). Mais l'illusion a marché sur les autres mamans, qui de toutes façons étaient contentes qu'il y ait des dictées et des notes. Et moi, comme ça, j'ai la paix et je peux leur faire faire des visages paysages à la manière de Dali, des scribes assis en train de pêcher au-dessus de la Polynésie, des textes libres et, bien sûr, "Tous les animaux du monde".

Une pensée pour Amandine qui en ce moment est en train de faire des brochettes de fruits au chocolat avec un groupe d'enfants. Une pensée à toi Amandine, et à bientôt !

Mathieu

mardi 7 octobre 2008

Anecdotes


Une pensée à Archie ! Ici, il y a beaucoup d'ânes. Le jour où nous avons pris cette photo, nous étions du côté de Popenguine, un petit village en bord de mer avec des falaises (on se croyait en Bretagne !) à majorité chrétienne, nous avons donc vu beaucoup de cochons ! Apparemment à la Pencôte, il y a une grande fête qui réunit tous les chrétiens des environs, je pense qu'on ira voir ça. Il y a également une réserve naturelle d'oiseaux. Sur le chemin du retour, nous sommes passés devant la réserve de Bandia, pour l'instant, nous ne pouvons pas y aller car étant donné que c'est l'hivernage, il faut un 4x4 et les animaux sont difficilement visibles vu l'étendu de la végétation. Ce sera beaucoup mieux à la saison sèche. En passant devant, nous avons croisé un petit singe roux et blanc et malheureusement, un autre était écrasé, c'est la route pour Dakar, elle est très fréquentée.
Depuis quelques jours, nous hébergeons dans la salle de bain (plus précisément entre la moustiquaire trouée et dehors) une sorte de salamandre (je ne sais plus son nom exact). Elle vient le soir et repare le matin, elle est au frais et nous débarasse des insectes. Mais, il ne faut pas la toucher car elle est urticante.
Les oiseaux viennent également tous les matins prendre leur petit déjeuner, ils se rapprochent de plus en plus.
Bon, la c'est la animaux mignons, mais il y a aussi les araignées, surtout celles des murs, elles sont toutes plates. Elles ne sont pas encore trop grosses mais pour les écraser, il faut se lever de bonne heure car elles sont très vives. Ha, et samedi dernier, nous avions invité à manger, Sahar et son mari Laurent. Nous étions dehors, et là, une énorme bête me tombe dans les cheveux, dans la nuque, vous me connaissez, je crie ! Et Mathieu en rajoutant "ha mais qu'est-ce que c'est, ça y est elle est partie, ha non". C'était un énorme hanneton d'au moins 10 cm de diamètre ! Ben, ça fait drôle, je vous le dit ! Du coup, j'avais toujours la tête en l'air et j'ai vu qu'il y avait un 2ième nid de guêpes.
Sahar est d'origine libannaise et est née à Abidjan en Côte d'Ivoire, elle a rencontré Laurent, français travaillant là-bas, ça doit faire une bonne vingtaine d'année qu'ils vivent ensemble en Afrique. Lorsqu'il y a eu les problèmes en Côte d'Ivoire, ils ont rappatrié leurs 2 fils en France. Et puis, Laurent a eu l'opportunité de venir travailler à Dakar, ça tombait bien puisque les écoles françaises ne comptaient pas rouvrir. Donc, leurs enfants sont revenus, enchantés. Ils sont arrivés sur Saly, il y a quelques mois, Laurent travaille pour l'eau Kirène et Sahar est la secrétaire du collège. Leurs enfants finissent leurs études en France à Paris, en informatique, et à Bordeaux, en pâtisserie. Ce sont des gens très agréables, très simples.
Sinon, juste un mot pour dire qu'hier soir, nous avons vu Cédric et Angélique via la web cam. Nous étions au cyber et il y avait une caméra, le son ne fonctionnait pas mais c'est pas grave, on pouvait s'écrire et se voir. C'était chouette !
Bisous à tous !

samedi 4 octobre 2008

Samedi

Aujourd'hui, pouponnièrece matin. Des choses à raconter à ce sujet, on verra ça. Tout est comme plus animé, partout. Le Ramaddan est terminé. Beaucoup de monde à M'Bour. Acheté du fil de pêche, un plomb, un hameçon, du tissu noir et blanc pour le théâtre d'ombre. Du monde à la plage devant chez nous près du cyber. Du monde ! Footing, foot, abdos, petits sauts. Jeunesses dakaroises un peu aisées en week-end. Résidents Toobabs qui ont commencé d'arriver pour passer l'année là. Des libanais jouent au foot entre eux. Des sénégalais jouent au foot entre eux. 2 toobabs passent en disant "Un million 5"et puis après "C'est viable".
C'est ça.
Un message d'Eric aussi (j'ai fait copier/coller) :
Salut les copains, pour ceux qui veulent découvrir un bout des p'tites laines à Face et Si, n'hésitez pas à regarder l'émission Tapas du 26 septembre : http://www.canal15-tv.com/pages/les-programmes/les-programmes-dinformation/tapas.php
Bonne continuation à tous,
Ricou
à toi aussi Ricou!

Vidéo + Monde Merveilleux + Chanson

Les paroles d'une chanson déjà culte, sans doute reprise un jour par les P'tites Laines (Qui sait?)

Refrain : Tous les animaux du monde,
Tous les animaux sont mes amis.
Du lion à la colombe, du renard au ouis…titi !

Le taureau n’est pas content :
sa femme est vache, c’est navrant !
Le hibou chante à tue-tête :
« J’ suis heureux, ma femme est chouette ! »

Refrain

Bien qu’il soit le plus musclé,
l’éléphant se sent brimé
car il a deux yeux tout noirs
mais avec défense d’y voir !

Refrain

Moi j’ai un joyeux caniche
qui aime qu’on lui fasse des niches.
Et un poisson très revêche
qui n’aime pas du tout la pêche !

Refrain

« - Quelle est la fête des chats ?
- Moi, je donne ma langue aux chats !
- Vous ne trouvez pas du tout ? Voyons, c’est la mi-août ! »

Refrain


Essayez d’offrir un verre,
même au milieu du désert,
à mon ami le zébu :
il vous dira : « Moi, z’ai bu ! »

Refrain

Vendredi: des abdos pour décompresser (d'une dure semaine)

Bonjour à tous,
Je ne sais plus trop ce que je voulais vous raconter. Cet après-midi, on est allés à la Lagune de Somone, comme il pleuvait un peu on avait bien envie de se baigner et en plus il y avait coupure de courant alors c’était le mieux à faire. En fait on pensait pas forcément se baigner mais en tous cas tracer la route avec le scoot car sachez bien deux choses : la première c’est que je me suis fait opérer des dents de sagesse en mars et en avril (par le docteur Mathieu d’ailleurs, clinique Saint-Charles, et il était là à me mettre RTL 2 pour me relaxer en m’arrachant les dents mais quand même j’ai douillé beaucoup puis eu peur quand le chef de délégation qui écoutait Pink-Floyd en montant l’épisode de Goudiry m’a fait croire qu’elles repoussaient et je sais désormais que c’est faux et que c’était une blague) ; et la deuxième c’est qu’on a un scooter. (La troisième accessoirement c’est que j’ai fait la vidange presque tout seul dimanche dernier). Alors quand on est arrivés à la Lagune de Somone forcément on avait les casques dans la main et on a vu quatre jeunes hommes assis en tailleur au milieu de quatre trous dans le sable (un par bonhomme) et c’est pour cela que j’ai émis dans ma tête bien faite trois hypothèses qui sont dans un ordre : 1) Ils jouent dans le sable (concours de pâtés de sable, trou le plus profond, Bill dans
Boule et Bill qui enterre son os) ; 2) Ils font des offrandes à la mer dans un ambitieux syncrétisme Animisme / Allah / Poséidon car j’ai entendu dire de la bouche de Roxane (la jeune instit des Petites Sections à l’école) qu’ils sont nombreux les sénégalais à faire des prières et des vœux et des offrandes à la mer pour qu’elle ne les noie pas et après ils vont se baigner ; et 3) Qu’est-ce qu’ils nous veulent ceux-là ? Mais en fait ils étaient en train de faire des exercices : j’ai compris ça quand je me suis retrouvé au fond d’un trou comme eux. Ils alignent 20 pompes à la suite et donc, corps bien fait dans tête bien faite (sans sagesse ni prétention), moi aussi. Et l’un d’eux scande le nombre. Et je m’affale au bout de sept. Sans pitié, Amandine rit de moi. Or pour les abdos, de leur aveu même : je suis bon. Et oui j’ai des tablettes de chocolat moi. Beaucoup de sénégalais font des exercices sur la plage : pompes, abdos, longues nages, footing sur le sable mouillé. Moi je les vois tous les matins parce que je me lève tôt je fais partie du Sénégal qui se lève tôt : 6 heures du matin qu’est-ce que vous croyez. Mais mercredi c’était férié. On a joué au foot et là c’étaient pas les abdos : au bout de 5 minutes j’en pouvais plus. C’était trop la pleine chaleur. Je voyais des étoiles en plein jour. Il faut que j’arrête de fumer c’est pas possible je tiens plus le rythme (ça on le savait déjà…). Eric, qui aime les défis, lui il a fait le tour de l’île de Jersey, soit 20 km, sous la pluie –et Maud elle m’a raconté ça parce qu’elle était avec lui et elle a fait ça aussi ! A pied ! Moi, si j’avais été là, je l’aurais fait en scooter. Et j’aurais roulé à gauche. Au revoir.
A pars ça une dure semaine nous attend : réunion des parents lundi soir (j’ai jeté un œil aux nouveaux programmes pour répondre aux questions éventuelles des mamans libanaises un peu stressées (voire stressantes) : c’est pas si terrible que ça ces nouveaux programmes y’a pas de quoi en faire un plat de soixante-huitard attardé et je me suis rendu compte que depuis la rentrée j’ai fait que des trucs qui sont au programme. Une chance ! De toutes façons s’ils changent les programmes c’est uniquement pour faire vivre les éditeurs. Voyez Courbe(s). Jamais cette asso n’aurait une telle effervescence si les programmes étaient les mêmes depuis la Loi d’Orientation de 1989, ou je me trompe ?) ; ensuite, mercredi on emmène toute l’école à Dakar pour aller voir un cirque. Classe le matin, départ à 13h, retour pour 20h. Et la classe du jeudi on la prépare quand avec tout ça ? Je vous l’demande. Donc vraiment c’est pas une sinécure ce job. Penser à prévoir une grève contre les heures sup et la crise financière internationale.

mercredi 1 octobre 2008

La pouponnière




Samedi, nous sommes allés pour la 2ième fois à la pouponnière. Nous avons fait une ronde, chanté « tourne, tourne, petit moulin… » et essayé de leur faire apprendre les parties du corps, pour l’instant, on a fait le visage. Ce n’est pas facile car il ne parle que wolof. Les dames qui s’en occupent traduisent ce qu’on leur dit. Durant toute la séance, Mathieu a deux p’tits gars collés à lui et moi, deux p’tites filles ! Nous partons à l’heure du déjeuner. Ce qui nous a un peu surpris la première fois mais qui fait partie de la culture sénégalaise, c’est qu’il n’y a pas de tables, tout le monde est assis par terre, une des dames fait manger les petits, une cuillérée de bouillie pour chacun et les plus grands sont autour du plat et mangent avec leur main droite. Dans l’ensemble, ils sont très sages et très contents qu’on fasse des jeux avec eux.
A partir de la semaine prochaine, l’école va reprendre, la plupart d’entre eux vont rentrer à la maternelle. Ces enfants, orphelins de père ou de mère, sont là pour quelques années, parfois dès la naissance, ensuite ils retourneront dans leur famille. L’autre fois, nous avons discuté avec un éducateur et il nous disait que bien souvent les enfants pourraient être pris en charge par un membre de leur famille, un oncle ou une tante car ce sont de grandes familles et l’enfant est forcément mieux avec ses proches. Mais certains préfèrent les mettre à la pouponnière car ils sont nourris, encadrés, éduqués et tout cela gratuitement. Ce monsieur a dû mal à comprendre ces personnes mais l’association ne peut pas les refuser car accueillir ces enfants fait partie de sa mission. D’autres ne mettent pas leur enfant à la pouponnière mais peuvent utiliser ses services comme par exemple avoir du lait pour nourrisson. Quand nous y allons, nous croisons quelques Français, mais nous ne les connaissons pas…