lundi 21 décembre 2009

C'était le grand jeu de Noël ah ah ah qu'est-ce qu'on a rigolé




Rush Photos concepts (bouillonnements conceptuels)




La mort du Hunk (droit de suite)


Cela s'est passé après une trac incessante de plusieurs minutes. La tête vola en éclat, je le tuai d'un coup de balai. Amandine loua ma force et mon courage. Nous sûmes que cette victoire nous donnerait la force de venir vaincre le froid, heureux comme Ulysse en lutte contre la neige, le verglas et les terroristes oubliés par Bruce Willis.

dimanche 13 décembre 2009

Les toubabs, les sénégaulois, et nous, et nous, et nous...















Bonjour,
Vendredi soir, il a fallu aller chercher des vêtements apportés par la maman d'une amie d'Amandine, qui avait apporté des vêtements pour les pauvres africains . Elle était au Royal Saly club Lookéa et nous l'attendîmes plus d'une heure au Royam Saly 6 étoiles, à une lettre prêt on était au bon endroit. Le Royam est un établissement très chic, tandis que le Royal est plus "tout venant", pour donner un exemple il y avait une sorte d'équipe de rugby amateur coiffée de perruques années 80, tous très excités par les pièces montées, la nourriture à gogo et l'animation. Du fait du "L" que nous avions compris "M", nous ne sommes même pas restés pour prendre un verre car nous étions attendus au restaurant, avec Mme Jirou, toujours aussi bavarde. Encore un de ces restaurants repères à épaves blanches, où des hommes qu'on appelle des "sénégaulois" passent la soirée derrière une gazelle, une cigarette aux lèvres, à relooker les prostituées qui passent tout en tenant de vastes discours sur le Sénégal que bien sûr ils ont arpenté en long et en large et surtout de travers, et qu'ils connaissent mieux que quiconque depuis qu'ils ont serré la main à Gérarld Holtz au bord du Lac Rose, un soir de Paris-Dakar. Samedi, avec plusieurs personnes de l'école et conduits par Adama, nous allâmes rencontrer un dénommé Yves Renaut, à Joal. Voici un breton très sympa, qui est en train de mettre en place des sorties un peu genre "découverte Nature" à destination des scolaires (classe de mer, classes vertes...) et qui par ailleurs a plein d'autres projets assez intéressants (au niveau du ramassage des ordures notamment), et c'est parce que nous avons passé la journée chez lui et sur la mer que vous avez aujourd'hui des photos de bateau, de hérisson et autres. En ce lundi matin, 6h du matin, Amandine a la gastro et je viens de partir à la chasse au "Hunk" dans la cuisine, sans succès; pas réussi à le tuer. Et voilà comment on en vient de bon lundi matin à raconter le week-end écoulé (hier, c'était les livrets scolaires car aujourd'hui remise des bulletins ! ) Bonne journée et bonne semaine ! Bisous.

mardi 8 décembre 2009



Bonjour les amis !

Désolé pour ce long silence virtuel mais c'est que tenir un blog est un travail quand même et du travail par ailleurs on en a pas mal aussi alors on n'avait pas trop le temps et puis on n'a pas non plus des choses extraordinaires à raconter ; le travail à l'école se passe bien même si le fonctionnement en "établissement" désormais (avec le primaire et le secondaire réunis) rend les choses un peu plus compliquées et complexes et chiantes aussi parfois. Les lotissements sécurisées continuent de pousser à Saly et les rares forêts sont brûlées.


On était à Dakar samedi pour acheter des cadeaux de Noël pour nos classes et j'ai acheté aussi une horloge Winnie L'ourson.


Vendredi soir, nous avons fait un bon repas: Adama est très occupé par un catamaran de luxe en ce moment ; c'est un catamaran qui arrive de Marseille; Gulwen et Julia en sont les skippers ; on a mangé avec eux et Adama sur ce bateau impressionnant. C'est à cause de ce "bateau de merde" dixit Adama qu'on n'a pas fait la Tabasky avec lui car il devait le réceptionner à Dakar le jour de la fête du mouton; il était déçu et du coup je n'ai pas vu le beau boubou qu'il me réservait. Mais les toubabs en boubou c'est toujours ridicule. On l'a vu le jour de la Tabasky justement, à la Pouponnière où nous continuons d'aller de temps en temps. Le fils de Mme Pouponnière était en boubou et c'était ridicule.


A part ça, Amandine a eu 30 ans l'autre jour et désormais elle est trentenaire, c'est pour cela qu'elle fait maîtresse de CP tous les mercredis depuis 2 mercredis "et ça la fait chier" (dixit), car elle préfère faire la bibliothèque et les petites recettes des enfants. Quant à moi, j'ai eu 29 ans alors Amandine a fait des pâtes au bleu (c'est un fromage) avec du rosé, c'était vraiment génial. Pierre-Yves, lui, est en Ukraine, il fait tout gris là-bas mais comme ici et même aujourd'hui, tenez-vous bien, il pleut ! Y'a plus de saison. Des grosses gouttes qui se demandent ce qu'elles font là aujourd'hui. C'est tout morose et tout triste. Ils vont sûrement pas réglé ça à Copenhague.


Au revoir

mercredi 18 novembre 2009

Non, en fait, merci Fraggle, nous t'avons identifié ! Merci Fraglle? N'hésitez pas à aller acheter une babiole à la boutique de Fraggle. Et oui, comme dit Fraggle, c'est bientôt Noël. Et oui.
http://fraggledestocke.blogspot.com

Allez, au revoir.
NON EN FAIT çA VA C'EST COOL, vive le boulot. Merci Fraggle même si on sait pas qui t'est toi non plus.

lundi 16 novembre 2009

RAS LE BOL DU BOULOT !!!

vendredi 13 novembre 2009

jeudi 12 novembre 2009

100 % collègues













Nio Farr ("On est ensemble"). "Niokoboke" veut dire "de rien", Mathieu disait n'importe quoi.





mercredi 11 novembre 2009


Des enfants s’approchent de la plage et lavent pendant un long moment, dans la mer, les chevaux qu’on leur a confiés.


Un petit groupe de femmes, chaque jour, se pose devant la mer, à l’ombre des petits palmiers et guette le client. Des colliers, des panières, d’autres choses aussi. Il fait si chaud. Pas un toubab à l’horizon. J’en indique un au loin (moi j’ai déjà dit non merci). « Sénégaulois, dit la femme. Ils n’achètent pas. » Un bruit de moteur dans le silence. Ce sont des libanais d’une vingtaine d’années qui chaque dimanche, assis dans une bouée accrochée au bateau, se font traîner par un boy. Le bateau passe si près de la plage qu’il percute le sable tout à coup. Les sénégalais de la plage ne peuvent s’empêcher de se fendre d’un sourire un peu moqueur. C’est vrai que c’est bien fait… : ils étaient si bruyants et leur divertissement était si déplacé… Arrivent deux jeunes gens de Côte d’Ivoire. L’un manipule une marionnette et l’autre chante. Ils égaient un instant le long après-midi d’attente. Pas de client. Peu de touriste encore à cette époque.

A Saly Niakh Niakhal, Poulo a rouvert. Repère de sénégaulois. Tandis que le lecteur CD de chez Jules diffuse un concert de Francis Cabrel, un homme, face au mur de son atelier de couture, à côté du fer à repasser, baise le sol. L’heure de la prière n’attend pas. Une femme bavarde à l’intérieur de l’atelier. Elle observe ses formes dans un miroir cassé. Et un café Touba. Alors je poursuivais, très scolairement, la lecture de quelques romans sénégalais. La grève des Battu raconte l’histoire d’un chef de la police, à Dakar, à qui son ministère demande de nettoyer les rues de tous les mendiants, talibés, invalides, qui quémandent dans les marchés, au sortir des mosquées, aux feux rouges, près des stations services... L’opération réussit mais cet homme, s’il compte obtenir le poste de vice-président, doit ensuite sacrifier un taureau et le distribuer dans toute la ville aux mendiants. C’est son marabout qui l’a dit. Il se retrouve, comme beaucoup, à avoir besoin des mendiants. Bon, voilà, je suis pas trop fort pour les recensions. N’hésitez pas à le lire quand même, il est bien. Auteur : Aminata Sow Fall.
Aujourd’hui, 11 novembre, jour férié. Bisous à tout le monde et une pensée pour les gadgés lyonnais !

samedi 31 octobre 2009




Salut la compagnie. Nous sommes de retour de Saint-Louis, une ville qu’on aime de plus en plus et on se disait que c’est bien dommage qu’on ait postulé à Saly et pas à Saint-Louis parce qu’on aurait préféré faire les vieux colons à Saint-Louis avec Le Clézio, Saint-John Perse et Pablo Neruda plutôt que les gros toubabs avec les putes, les discothèques pourries, les quads et les jet-sky à Saly.


C’est vrai que Saint-Louis est une ville sympathique. Le fleuve était presque au niveau du pont Faidherbe, le fleuve tout marron, charriant toute la boue que les pluies abondantes ont formée le long de ses berges. Un disquaire sympathique. Le Centre culturel français : l’heure du conte à 15h. Un vieux conteur se lance dans un petit projet avec des enfants du quartier. D’abord il conte (deux histoires de Bouky l’hyène à lire ci-après), puis il laisse la parole aux enfants pour qu’eux aussi racontent une histoire. Pour lui il est important que les enfants prennent la parole. Ensuite, il s’agira de créer un spectacle à partir de ces contes collectés (ça rappelle vaguement quelque chose… D’autant que les contes que spontanément les enfants présentent sont les traditionnelles moqueries entre ethnies et les histoires de dessous la ceinture. Pour dans deux semaines, le conteur dont j’ai oublié le nom leur demande de préparer un conte un peu plus « profond ».)


Il y avait là Amélie, une française de 23 ans qui a gagné un concours proposé par le magazine Pèlerin. Elle a gagné une bourse de 3000 € pour mener un reportage de trois mois sur les griots d’Afrique de l’Ouest. Partie de Dakar il y a 2 semaines, elle compte arriver à Niamey au Niger en janvier, après avoir traversé le Mali et le Burkina. Plutôt ambitieux ! Elle a un blog hébergé par Pèlerin qui est très bien : http://griots.blog.pelerin.info


Le lendemain, nous sommes allés dormir au désert de Lompoul. C’est une portion de désert d’à peine dix km², de vrai désert avec des dromadaires mais pas de touaregs, juste quelques tentes mauritaniennes pour héberger les touristes le temps d’une belle nuit de silence très profond avec juste un aboiement très lointain et le chant mélodieux d’un oiseau de nuit de temps en temps.


Voici les contes entendus à l’heure du conte. Ils ne cassent pas la baraque mais quand même ils méritent une petite oreille rapide. En particulier, le conte du couple dans l’avion n’est pas si débile que ça, n’est-ce pas ?, dans sa concision il vaut mieux que les longues et absconses critiques du fatalisme paresseux de notre ami allemand le bienaimé, le brave Leibniz que tout le monde aime bien.

Le rêve de Bouky

Bouky a fait rêve affreux : elle était dans un monde sans mouton, sans chèvre, sans chameau, sans rien à manger ! Elle portait un fagot de bois sur la tête, puis un autre par-dessus, qui tombait, qu’elle ramassait, qui de nouveau tombait et qu’à nouveau elle ramassait, sans fin. Elle se réveille toute penaude. Que signifie ce cauchemar qu’elle a fait ? On lui indique un vieux chasseur qui a la clé de tous les rêves, qui pourra lui expliquer le sien.

-J’ai fait un rêve horrible. Il n’y avait plus aucun gibier sur la terre où je errais en portant un fagot de bois sur la tête !

-Un fagot de bois ? Tu dis bien un fagot de bois ? Mais c’est très bon signe ça. C’est signe de viande ! Tu vas avoir beaucoup de viande à manger !

Bouky est rassurée. D’autant que ce n’est pas un mais deux fagots de bois qu’elle portait sur sa tête !

-Un deuxième fagot ? Si tu dis vrai, c’est très mauvais ! Le deuxième fagot a un effet inverse au premier ! Tu n’auras pas de viande, tu ne trouveras rien à manger !

-Mais sans cesse il tombait à terre !

-Aï, aï, aï, un fagot qui tombe est de mauvais augure ! Il signifie la mort !

-Mais dès qu’il tombait, je le reprenais !

-Dans ce cas, tu n’auras pas de viande !

-Mais si le fagot tombe ?

-Il signifie la mort !

-Mais je le récupère !

-Tu n’auras pas de viande !

-Il tombe !

-Tu mourras donc !

-Je le reprends !

-Rien à manger !

-Il tombe !

-Tu mourras !

Le conte s’achève en tapant des mains.

Le partage à la Bouky

C’était Bouky l’hyène. C’était une longue période de sécheresse. Il n’y avait rien à manger. Tous les animaux se cachaient pour ne pas croiser Bouky qui les aurait dévorer. Tout à coup, Bouky trouve trois petits poissons séchés sur un épineux. C’est toujours ça, se dit Bouky. Bouky est avec sa femme et son enfant. Et les poissons, il faut les partager ! Comme ils ne sont pas de taille égale, Bouky empile les trois poissons les uns sur les autres et elle grignote tout ce qui dépasse. Maintenant les trois poissons sont bien superposés, bien égaux. Il faut les partager. « Voilà, dit Bouky à sa femme et à son petit, vous deux et un poisson ça fait trois. Quant aux deux poissons qui restent, avec moi cela fait trois aussi. »

Le conte dit que tous les puissants de ce monde font des partages à la Bouky.

Conte d'Halloween

Il y avait une fois un homme dont la famille, si elle était suffisamment illustre pour avoir toute une foule à son enterrement, n’était pas assez fortunée pour se payer un corbillard quand il mourut.

Donc le jour de sa mort, de nombreuses personnes montent à bord des Diamond N’dyaye affrétés pour l’occasion. Sur le toit de l’un d’eux, on a hissé le cercueil ; une trentaine de personne a pris place dans le camion et plusieurs autres aux côtés du cercueil. Toute cette charmante équipe est en route vers le cimetière.

Sur le chemin il se met à pleuvoir. Il pleut très fort. Les personnes qui sont sur le toit réussissent à se faire une place à l’intérieur, sauf une. Celle-ci, alors, ne trouve rien de mieux que de se réfugier avec le mort à l’intérieur de sa dernière demeure…

Un Maure sur le bord de la route :

-Vous pouvez m’emmener ? Il pleut si fort !

-On est complet, plus que complet ! Mais si tu n’as pas peur de te mouiller à mort, monte sur le toit !

Le Maure est sur le toit. Quand la pluie cesse, le Maure est tout trempé.

Soudain, ça bouge sous son séant ; le cercueil se soulève... Et c’est un homme qui demande : « C’est bon ? Il ne pleut plus ? »

Alors le Maure a pris la poudre d’escampette en criant d’épouvante ! « Les wolofs sont des sorciers ! »

On ne l’a plus jamais revu.

Conte subversif

Un jour, un homme et une femme juste mariés s’offrent un baptême de l’air en guise de cadeau de noces. A bord du petit tacot volant, l’homme a envie de chier. Mais il n’y a pas de toilettes. Se femme lui dit de chier par la fenêtre, ce n’est pas grave. Mais ça embête l’homme de faire ça devant sa femme : ça le gêne. Finalement, n’y tenant plus, il s’exécute : il chie par la fenêtre (et dans la salle tous les enfants sont morts de rire).

Sur la Terre, il y avait un paysan (ici le conte en taira l’ethnie) qui battait avec un grand bâton l’arachide de son champ qui avait bien séché. Le peul (bon, d’accord, vous avez deviné, c’est toujours des peuls quand ce ne sont pas des maures ou des belges) reçoit le caca sur la tête. Alors il se lèche les babines et fort à propos il s’exclame : « Allah est grand ! »

dimanche 25 octobre 2009


A part ça, ça va bien ici. Nous sommes en vacances depuis vendredi. En ce dimanche, après la sieste bienvenue (accompagné d’un polar sénégalais assez plaisant, Ramata, d’un dénommé Abasse Ndione, dans lequel les noms des villes, des croisements, des quartiers, Ndangane Sambou, Fimela, Mbao, Sangalcam, invitent au jeu de piste et suscitent des images bien réelles), nous sommes allés au baptême de la sœur d’Aminata, une riche famille peule de Mbour, qui fait le commerce du gaz, des poulets et du tissu, dans une immense maison de trois étages achetée il y a longtemps à un libanais. Effervescence dans la maison, il devait bien y avoir une cinquantaine de personnes en boubous magnifiques, passant d’une pièce à l’autre, saluant, tandis que nous mangions un délicieux ragoût de mouton.
Enfoncé dans la poussière de la rue il y avait un vieux coq rouge et bleu accompagné, pourquoi pas, d’une de dizaine poussins jaunes au milieu de quelques mobylettes qui nous croisaient et des charrettes que nous doublions en prenant garde aux nids de poules laissés par la saison des pluies pas si lointaine comme souvenir. Il fallait avoir les yeux partout, les gens qui traversaient et l’homme qui priait au milieu du dos d’âne. Il fallut s’arrêter pour faire une place au troupeau de zébus qui remontait l’avenue avec une lenteur nonchalante, leurs deux cornes pointées vers le ciel d’un bleu délavé… Les enfants nous criaient Toubab ! Toubab ! et on les saluait en passant.

samedi 10 octobre 2009

Après d'âpres hésitations, je décidai finalement, comme chaque année, d'enseigner la chanson "Tous les animaux du monde" à mes élèves. Ils l'aiment bien. Et je ne m'en lasse pas...
Nouveauté cette année, quand même, une jeune élève fraîchement arrivée de Cuba a apporté la version originale.
Elle a également indiqué les coordonnées d'un clip, que je viens de télécharger et qui compile très intelligemment, m'a-t-elle dit, les diplodocus, les homo sapiens, les rhinocéros et les perroquets.
Je ne sais pas si elle a raison, ce n'est par forcément très fin mais la réalisation de ce clip m'a bien amusé pendant une petite heure ce samedi matin. Aujourd'hui, il y avait aussi une course à pied et l'arrivée de la deuxième étape du tour du Sénégal à vélo, Rufisque / Saly, hier.

vous trouverez aussi le clip de l'année dernière en faisant des fouilles dans les archives de ce blog "Bakeletcompagnie".

Cordialement,

mercredi 7 octobre 2009

Avaaz.org.

Une pensée pour les musiciens d'Africa Mélody. Pour mémoire, Dadis Camara, le chef de la gente, avait promis en décembre de céder le pouvoir en octobre... Des paroles, des paroles...
Il y a une pétition à signer en lien ci dessous ou sur le site d'Avaaz.
Chers amis,
La sanglante répression militaire en Guinée menace la paix en Afrique de l'Ouest. Participez à la mobilisation citoyenne contre cette répression en signant la pétition adressée à l'ONU pour protéger les civils et assurer la transition démocratique:
Lundi dernier, plus de 150 civils ont été tués lorsque les militaires ont ouvert le feu sur une manifestation pacifique en en faveur de la démocratie en Guinée-Conakry, Afrique de l'Ouest. Des femmes ont été violées et des manifestants ont été passés à tabac dans la rue alors qu'ils tentaient de fuir . C'est un message terrifiant envoyé à la population, victime de régimes autoritaires violents et corrompus depuis plus de 50 ans. Tout ce que demande le peuple de Guinée, c'est la possibilité d'élire un gouvernement civil et démocratique pour la première fois. Si la communauté internationale ne réagit pas avec fermeté à cette répression sanglante, celle-ci pourrait entraîner une guerre civile et déstabiliser toute la région. Nous devons agir vite. Des pays comme la France demande depuis quelques jours au Conseil de Sécurité des Nations-Unies de prendre des mesures fortes pour que mettre fin à la violence et aux morts, mais une mobilisation mondiale est nécessaire pour obtenir le soutien d'autres pays tentés de soutenir le régime militaire. Signez la pétition appelant le Conseil de Sécurité des Nations-Unies à condamner fermement la répression et à exiger du régime militaire guinéen qu'il respecte immédiatement les engagements pris pour la tenue d'élections libres, sous peine de sanctions ciblées. Cliquez sur le lien ci-dessous pour signer et faites suivre ce message: http://www.avaaz.org/fr/guinea_stop_the_crackdown Le Chef militaire de la Guinée, le Capitaine Moussa Dadis Camara, qui a pris le pouvoir lors d'un Coup d'Etat l'an dernier, avait promis de ne pas se présenter aux élections démocratiques prévues l'an prochain. Mais après des mois de tension, il est récemment revenu sur sa promesse. Des dizaines de milliers de citoyens ont participé à la manifestation de lundi pour réclamer la démocratie et s'opposer à la candidature du Capitaine Camara. La répression de lundi a été extrêmement violente et brutale. Un témoin contacté par l'association Human Rights Watch raconte: « J'ai vu les Bérets rouges [une unité d'élite au sein de l'armée] s'emparer de femmes qui tentaient de fuir, arracher leurs vêtements et enfoncer leurs mains dans leurs parties intimes. D'autres frappaient les femmes, y compris sur les parties génitales. ...les femmes hurlaient. » Il est primordial que le monde réagisse rapidement face à cette répression, non seulement pour réaffirmer que nous rejetons toute violence faite à des civils demandant la démocratie ou que ce soit dans le monde, mais aussi parce que ce qui se passe en Guinée aura un impact sur des dizaines d'autres démocraties naissantes en Afrique, où de potentiels dictateurs attendent avec intérêt la réponse de la communauté internationale. Il a fallu des années pour établir une paix fragile en Sierra Leone et au Liberia, mais si la Guinée explose, ces démocraties voisines pourraient être menacées. Une stratégie de sortie de crise est nécessaire afin que le régime militaire cède la place au processus démocratique. Mais dans l'immédiat des sanctions comme des interdictions de séjour ciblant la junte au pouvoir, qui aime voyager et faire des achats, pourraient avoir un impact rapide, sans toucher le peuple guinéen. Hier, la junte militaire a interdit les rassemblements publics, qualifiés de subversifs, ce qui montre qu'elle ne compte pas pour l'instant céder aux premières forme de pression exercées par les acteurs régionaux et internationaux. Mais une déclaration ferme du Conseil de Sécurité des Nations-Unies dès cette semaine pourrait jouer un rôle historique pour la Guinée: non seulement en mettant fin à l'effusion de sang mais aussi en jetant les bases requises pour la transition démocratique. Cliquez ici pour signer la pétition demandant au Conseil de Sécurité d'agir avec fermeté: http://www.avaaz.org/fr/guinea_stop_the_crackdown Nous avons deux ou trois jours pour remettre à l'ONU une pétition citoyenne massive afin d'envoyer un message démocratique clair à l'armée guinéenne et aux régimes tentés par la loi du fusil en Afrique. Signez la pétition et faites-la suivre à vos amis et vos proches: http://www.avaaz.org/fr/guinea_stop_the_crackdown Avec espoir, Alice, Luis, Benjamin, Ricken, Graziela, Paula, Pascal, Iain et toute l'équipe d'Avaaz. Plus d'informations: Un bilan de 157 morts suite à la répression sanglante en Guinée, Le Point, 29 septembrehttp://www.lepoint.fr/actualites-monde/2009-09-28/guinee-massacre-d-opposants-et-actes-de-barbarie-a-conakry-au/924/0/381211Témoignages recueillis par Human Rights Watch lors des manifestations: http://www.hrw.org/fr/news/2009/09/29/guin-e-les-forces-de-s-curit-doivent-cesser-les-attaques-violentes-contre-les-manifeLa junte militaire tente d'imposer le silence après le massacre, L'Express, 30 septembre:http://www.lexpress.fr/actualites/1/guinee-la-junte-veut-imposer-le-silence-apres-le-massacre-de-lundi_791162.html

samedi 3 octobre 2009

A vous de jouer. Dino-quizz













En ce début de CE 1, les enfants (surtout les garçons il est vrai) se passionnent pour les dinosaures. Tout ça parce qu'un texte de lecture disaient que "peut-être que les dinosaures n'ont pas disparu et que c'est qu'ils sont les meilleurs à cache-cache". Alors, j'ai dû réviser mes dinosaures, en me centrant sur les plus connus.
Saurez-vous reconnaître le Vélociraptor, le tyranosaure, le diplodocus, le spinosaure et le tricératops ? A vous de jouer !
Question subsidiaire: parmi ces dinosaures, lesquels sont herbivores ? Lesquels sont carnivores ?
Et aussi, quelqu'un pourrait-il me donner le nom du fameux dinosaure volant ? Assez urgent, merci.
(Ceci pourra aussi servir de test pour savoir s'il existe encore des lecteurs sur ce blog).
On vous embrasse.

vendredi 25 septembre 2009

Copie / coller Article Internet


Une année à la campagne(Gallimard/Folio, 1994, 259 pages)
Sue Hubbell n'est pas écrivain, c'est juste quelqu'un qui aime parler de sa passion, et qui en parle bien. D'ailleurs, elle me fait penser à Helen Hanff, sans doute parce que c'est une femme de tempérament, sympathique, intelligente, et humble... Ex-citizen universitaire mariée et mère de famille, Sue se retrouve seule à la campagne, (Ozarks, Missouri?) à la tête d'une énorme exploitation de ruches. C'est une situation au départ très difficile à laquelle pourtant elle s'est adaptée avec bonheur, et qui lui a permis, en totale adéquation avec la nature, de trouver la sérénité. Elle est devenue la Dame des abeilles.
Il s'agit donc d'un recueil des petits évènements extraordinaires de son quotidien, assortis de questions et de réflexions personnelles. "Ils (les animaux) s'imaginent donc être propriétaires des lieux et leur certitude n'est démentie que par un bout de papier classé dans mes dossiers. (...) Lorsque je me mets à réfléchir à la question vue sous ce jour - à savoir que ceux qui habitent un endroit et s'en servent ont le droit d'en revendiquer la propriété, même illégalement - elle devient d'une extrême complexité."
Quand on ouvre ce livre, on reçoit en pleine face le souffle de la nature, mystérieuse et puissante, dans laquelle l'homme, cet animal à deux pattes, tient une place somme toute ni plus ni moins importante que tous les autres. Vivifiant, tonique et rafraîchissant, c'est simplement beau!
La préface, de J.M.C. Le Clézio, se termine comme ça : "J'ai souvent rêvé d'un livre complet, où il y aurait les oiseaux, les insectes volant dans la lumière du matin, les gouttes accrochées dans les toiles des araignées, le ciel changeant selon les saisons, l'odeur de la pluie et le bruit du vent, les cris des animaux, un livre où on sentirait la chaleur du soleil, le toucher léger des plantes, un livre où il y aurait les secrets visibles et invisibles du monde, et même des choses extraordinaires et rassurantes comme la recette de la tarte aux kakis (...) Un livre où la poésie serait comme une respiration, où le langage ferait sa musique familière. Il me semble que le livre de Sue Hubbell est ce livre-là." Note : 5/5(Lassy)
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C'est un livre magique, une petite merveille, un chef d'oeuvre à la notoriété très discrète et j'aurais pu ne jamais le lire...
A peine le livre refermé je sautais sur mon ordinateur pour voir et connaître tout de Sue Hubbell. Hélas, peu de choses d'elle sur le net, juste une photo prise probablement à l'époque du livre, au volant d'une camionnette, une héroïne plus très jeune mais lumineuse.
Sue Hubbell, partie vivre dans les monts Ozark avec son mari, se retrouve rapidement seule, mais certes pas démunie : quelle force de la nature cette femme, comme elle a sa place au coeur même de cette nature sauvage, indomptée, mystérieuse. Et pourtant chez elle tout est simple et limpide, y compris son écriture qui insidieusement, au détour des premiers mots, malgré sa sobriété, vous paraît la plus belle jamais lue. Je n'arrêtais pas de relever des petites phrases, des paragraphes qu'il m'aurait plû de reproduire ici, pour vous faire apprécier ce qu'elle dit et comment elle le dit, avec une humilité, un humour, une tendresse renversants. Mais je ne le ferai pas, car pourquoi déflorer le charme de cette biographie (qui par moments m'a fait penser à celle de Karen Blixen).
Il y est question de campagne, de paysages, du rôle et de la place au coeur de l'écosystème de toutes les créatures qui le peuplent, de fabrication des tartes, de charpenterie et de toiture, des saisons qui passent et loin de finir sur une glorification exaltée et pompeuse de la Nature, les derniers mots écrits sont aussi anodins et charmants que tout le reste.
J'aimerais avoir la mansuétude et la soif d'apprendre de Sue Hubbel, j'aimerais considérer les insectes et les reptiles avec cet émerveillement qui l'habite, au lieu de les chasser hors de ma maison avec férocité comme je le fais. A cette exception près, sans mérite aucun de ma part, je ne peux que partager le même amour qu'elle pour les oiseaux, les chiens, les chats... et son respect de la vie animale.
Mais il serait ridicule de chercher à établir de comparaison, Sue Hubbel a un courage, une volonté, une philosophie de vie exceptionnels. Sue Hubbell est une grande dame, la Dame aux abeilles.
A noter une très jolie préface de JMG Le Clézio.

lundi 21 septembre 2009

Nous résumerons ci-après les quelques jours écoulés : permettez-moi d’abord de vous dire à quel point je suis satisfait de la classe de CE1 que le Destin m’a octroyé : des petits marmots tout à fait sympathiques. Amandine est en train de finir la mise en place de la bibliothèque, pour permettre aux élèves d’emprunter et de « consulter sur place » selon la formule consacrée, et tout cela semble se goupiller agréablement. Nous sortons aujourd’hui d’un petit week-end de trois jours qui semblait programmé depuis plusieurs années dans le calendrier lunaire pour assurer aux travailleurs de l’extrême que nous tendons à être une rentrée en douceur. Avec tous les nuages dont le ciel était chargé la semaine dernière il était bien difficile aux musulmans qui font le Ramadan d’apercevoir la lune. Elle s’est montrée samedi soir cependant, comme indiqué sur le sous-main de la Société Générale. La confrérie Tidjane a célébré la korité dimanche et les Mourides aujourd’hui. Nous sommes allés manger chez Sambou, un pêcheur originaire de Thiès que nous avions rencontré en juin. Tout à l’heure il nous a vendu plusieurs kilos de crevettes. Ses enfants viennent d’être circoncis et c’est pour cela que samedi nous sommes allés les voir, en pensant qu’il voulait simplement nous les faire connaître mais c’était surtout pour qu’on les voit en tenue de circoncis, tout en blanc avec un bonnet d’âne et un bâton élimé à la main pour qu’ils puissent serrer la main au cours des quinze prochains jours. Korité est un peu le Noël des musulmans et nous avons apporté un ballon aux enfants, Pape Tierno et Mohammed, ce qui les a mis en joie et nous en retour. Nous avons mangé un très bon plat à base de vermicelle, d’oignons et de foie de zébu, très bon. En fin de journée, il y avait un match amical avec une sono.
Ce matin, nous étions tranquillement à l’école en train de découper des cartes pour un jeu numérique de début de CE1 quand Adama nous a appelés pour nous rendre visite. Il était en pleine forme après les trois semaines de vacances qu’il a eues bien raison de prendre. Je lui ai offert le carnet de voyage des P’tites Laines en Teranga et lui ai lu le texte de Maud dont il est le héros. Il était très très ému, c’était très fort. Il est rentré à N’Dangan après avoir acheté une grosse corde pour M’bathiou qui devient de plus en plus fort et qui a besoin d’une plus grosse corde pour rester attaché. Pour finir, je vous conseille ce livre, qui est l’un des plus beaux et des plus doux jamais lu :