mercredi 24 septembre 2008

Devant l’école Jacques Prévert, qui fait aussi collège, il y a un gardien : un noir habillé tout en bleu. Il reste là toutes les journées et tous les jours durant, il garde et il regarde les allers et venues. Il est sympa. Echanges de politesses matinales, compagnon de cigarettes récréatives… Il s’ennuie sans doute, il fait un travail un peu chiant. Il y a beaucoup de gardiens ici. Gardiens de distributeurs de billets, gardiens de pavillons, gardiens de zones résidentielles. Assis sur une chaise ou un banc, en uniformes sérieux, somnolant, une feuille de journal entre les mains.
Tout à l’heure, le gardien de l’école se promenait entre les quelques quads des quelques collégiens qui viennent en quad. Il faut savoir qu’il y a un bus climatisé qui emmène les élèves, que certains ont un chauffeur mais que d’autres viennent en quad. Machines aux formes peu sympathiques, aussi larges que longues, semblant sortis d’une salle de jeu vidéo. Le gardien jetait un œil curieux, un peu distant, sur ces objets roulants que des gosses de 15 ans conduisent tranquillement… Il devait se dire : voilà encore un de ces trucs de blancs que je ne pourrai jamais avoir, un de ces trucs de gosses blancs que je garde.

Aucun commentaire: