mardi 9 février 2010


Me voici maître d’école les enfants. J’habite au Sénégal, je travaille dans une école française et j’ai des CE 1. Ce samedi, nous étions invités chez la maman du petit Idy qui habite sur les hauteurs entre Toubab Dialaow et Nguering, en pleine brousse. Les branches sèches des arbustes. Les pierres noires qu’on dirait volcaniques. Loin, très loin, la mer. Arpenter les parages. Idy a joué sur un baobab penché, il a escaladé. Il tenait absolument à me montrer son incroyable terrain de jeu : la brousse vallonnée à perte de vue, les cailloux et les chemins compliqués qu’on se fraie entre les broussailles. Avec sa sœur il a sauté sur les murets en ruines, énervé les zébus, détourné les biquettes, caressé les chevaux du petit centre équestre et il a remonté le lit de la rivière à sec. La terre craquelée du marigot à sec... Toute cette énergie d’enfant libre… J’ai eu envie de courir moi aussi. J’ai 29 ans. J’aurais bien fait aussi les combats d’épées avec les branches et le cache-cache. Mon pied s’est enfoncé, enfoncé profondément ; je me suis enfoncé dans la terre lourde et grasse du lit de la rivière. Pas si à sec que ça... Revenez jambes, pieds, claquettes...


Sous les yeux surpris du petit Idy, péniblement j’ai réussi à retirer tout ça. Ceux qu'on vouvoie aussi peuvent être embarassés. Ça l’a bien amusé. J’espère que Maud saura trouver les mots pour me réconforter.

2 commentaires:

maud a dit…

Pôv'Mateo ! La terre n'est pas si légère qu'elle en a l'air...
Allez, comme je suis une vraie mine de générosité et de compassion, je t'envoie tout mon réconfort.
Bises à vous 2, on pense bien à vous.

mateolondon a dit…

merci Maud, je savais que tu saurais trouvé les mots ! A bientôt !