mardi 16 décembre 2008

Chaque matin : des enfants courent pieds nus. Comme s’ils fuyaient une tour enflammée, un attentat du 11 septembre. 7h 20 du matin, on les dépasse on les double ; ils courent pieds nus en haillons et boîte vide. Ils s’accrochent au scooter. Deux se battent ce matin. L’impression d’être Tintin (premier tome). Deux talibés se battent : qui s’en fait pour eux ? Nous allons à l’école où les enfants fatiguent car bientôt c’est Noël les pauvres n’en peuvent plus ; plus la peine de faire les verbes du troisième groupe, combien d’hecto dans un kilo, les déca dans un hecto ; une réunion l’après-midi pour décider quelles sortes de puzzle on leur offre vendredi au dernier jour de classe : père Noël dans les classes, inauguration du collège avec Mr Ruffin (Ambassadeur de France), le PDG des Seigneuries d’Afrique, un gars de chez Total (c'est lui qui offrira les murs pour une bibliothèque), les petits fours de chez Nouvelles Frontières : fort goûtus. Nos élèves ne connaissent pas les courses pieds nus et le matin qui glace ; c’est tant mieux pour eux après tout ; c’est tant mieux s’ils vont passer Noël à Bangkok, à Venise, à Marseille.

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