lundi 2 février 2009


Le grand retour des messages sur le blog de « Hola », Bakeletcompagnie. Comment allez-vous ? Nangadèfe ça va ? Hier, dimanche, sommes allés à N’Dangan. Taxi 7 places, puis car rapide qui n’a de rapide que le nom, et de car que le nom. Heureusement le boulon n’a pas lâché, on a pu arriver. En tout, 7 moyens de transport et on est arrivés. On a mangé des crevettes, un bon tieboudienne, rapidement on a dû quitté cependant, pour qu’on repasse à M’Bour et qu’on parte à Dakar avec Adama. On a passé l’après-midi à cajoller et à pouponner le petit Alune, le dernier petit du père Adama, papa gâteux, qui lance des sucettes aux enfants sur la route de N’Dangan, depuis son Hundaï, et dehors les enfants crient « Adama ! Adama ! » et même parfois : « A-Da-Ma !!! » et lui avait acheté un paquet de sucettes juste avant à la boutique d’un mauritanien. Il distille, n’est-ce pas, ses sucettes aux enfants le long de la route, rien que pour le plaisir de répandre des sourires sur le long de la route en rentrant sur M’Bour. Il distribue, très équitablement, puis quand il en a marre car il en vient de plus en plus il lance le sachet de sucettes par la fenêtre sur la route et il dit : « Voilà », puis il enclenche la première et met les bouts. Alune est un enfant tellement beau, et Adama est si prévenant avec son petit gosse, c’était si mignon quand il a acheté du lait caillé Ardo aromatisé à la vanille et qu’il lui a donné en disant : « Toujours il m’emmerde avec son lait, toujours du lait, du lait, du lait ! Il me fatigue ! » En fait il m'a fait le lui donner le lait et c’était pas facile parce qu’Adama tournait dans les rues sablonneuses du quartier de N’Dangan, le gosse il s’en en mis partout ; on ramène Alune à sa maman, elle qui en attend un nouveau mais chut ! il ne faut pas le dire et Adama me glisse : « J’ai bien travaillé moi ! Oui ! Bien travaillé ! »
Après on est allés à Dakar car cette semaine je suis en stage, Amandine viendra jeudi, et on a galéré pour rentrer à Dakar ! : au moins 3 heures dans les embouteillages, galère, heureusement il y avait du bon reggae dans la nuit puis RFI à propos de la situation dans les Grands-Lacs et à Madagascar, et un retour sur tous les invités politiques des émissions politiques du dimanche français, comme le couple de camping-caristes alsaciens qui sont garés devant chez Adama à N'Dangan, ils se sont connus via une partie de pêche organisée par le Chasseur Français sur le Sine, les invités politiques d'Europe 1, du Grand-Jury, de RFI, LCI… On est finalement arrivés dans cet hôtel en face du Centre Culturel Français, un bon hôtel bien chic avec la wi-fi et des pains aux chocolats le matin, et c’est l’AEFE qui paie tout, il y a des instits de Bamako, Nuakschott, Abidjan, Niger, etc., l’AEFE paie tout ; en plus ils m’ont donné 100 000 FCFA ce matin pour les dépenses courantes de la semaine, alors du coup je viens d’acheter pour 30 000 F de livres à la librairie des 4 vents, tant qu’à faire ! Pour pas qu’Amandine m’engueule j’en ai pris la moitié pour elle, car moi j’ai vraiment un cœur en or !
Adama a dormi à l’hôtel, il s’est fait réveillé à cinq heures mais il a dormi jusqu’à 6h 45, comme moi, après il a quitté tout heureux dans son boubou bleu nuit et alors moi j’ai découvert mes collègues de la semaine, the other stagiaires. Le stage est « Production orale à partir de contes au cycle 3 », c’est un formateur du Havre qui est venu, un gars qui connaît plein d’histoires alors il nous en a racontés plein pour entrecouper ses propos de maître didacticien, pour illustrer la différence entre pratique de langue et pratique langagière (et oui ils sont subtils dans les IUFM), mais ce formateur n’est pas bidon du tout (lui), et ce stage est parti sur un bon pied. En plus, il y avait des pains au chocolat et du café à la pause, dans cette salle avec vidéo-projecteur sur la corniche Est, à Dakar, avec vue sur la mer et sur l’île de Gorée. Ciel bleu, mer bleue, ça me fait penser que Michel Desjoyaux a bouclé son tour du monde, ils l'ont dit sur RFI, et Adama m’a demandé comment ils faisaient pour connaître le chemin sur la mer et je n’ai pas su lui répondre. Mais moi je pensais: et toi Adama, comment tu fais pour connaître le chemin à Dakar, dans tout ce bazar un peu fou...

Cet après-midi, après ma furie dépensière à la librairie, un grand tour à pied à Dakar. Dommage, j’avais pas d’appareil photo. Mais c’est bien de se promener les mains dans les poches, sans rien, sans sac, sans être emmerdé, tu passes dans le coin des couturiers, dans les gares routières, tu longe le front de mer. Maintenant, j’ai plein de livres à lire mais, bien sûr, avant, je vais aller discuter avec mes nouveaux collègues, au cours d’un dîner certainement succulent, n’est-ce pas, et tout.
Quand je rentre, peut-être que je vais m’allonger et mettre la télé, parce que s’il y a bien un truc que j’aime faire dans un hôtel je crois, c’est de regarder la télé. Maic chut ! il ne faut pas le dire !

2 commentaires:

felix a dit…

C'est un grand plaisir de vous "entendre" à nouveau ! Oh oui !
A bientôt bientôt !
Bon stage, Mateo

Bisous from ze mediatheque
Félix

stefetkaren a dit…

coucou, je reprend la lecture apparemment au bon moment avec toujours autant de plaisir! gros bisous à tous les deux et Amandine est très belle avec ses cheveux qui poussent!