lundi 24 mai 2010

Ô rêveurs, poètes, promeneurs !

Au hasard d'une petite balade sur une partie sauvage de la côte entre Joal et M'Bour, voici un magnifique baobab, les branches recouvertes de petites paillettes vertes appelées ici "feuilles" ; juste à côté, voici  "La Fontaine aux Elephants", chantée par Senghor dans un poème abandonné sur une plaque commémorative ; enfin, voici la signature d'un certain Félix ! Rimbaud lui-même, dans sa fuite, avait gravé ses initiales dans les colonnes d'un temple égyptien. Aujourd'hui, la Fontaine aux Eléphants est à sec. Et si c'était parce qu'il n'y a plus d'éléphant pour y venir boire ? A quoi bon continuer de couler, s'est dit la Fontaine, un soir de mélancolie...


1 commentaire:

Père Thierry a dit…

Bien beau message... Tiens, en parlant de poètes et de poèmes, un petit texte de Pierre Gabriel (et non Peter) que j'ai sous le nez.

D'aucun me diront que je n'ai rien d'autre à faire, mais vu que je me lève aux aurores, j'en suis déjà à ma pause matinale...

Bon, alors, ça s'intitule simplement Le Poème :

"Poème, je ne sais
Par quel bout te prendre
A peine commencé,
On te croirait fini.

Mais c'est alors que tu commences !
Tes mots continuent de bouger
Dans leur sillage de soleil,
Ils en font à leur tête, se cachent
Sous des tas de déguisements
Et pourtant on les reconnaît
A leur petit air familier.

Alors, on sait que le poème
Va nous en dire un peu plus long,
Ce petit quelque chose en plus
Qui donne couleurs aux saisons
Et vous souhaite la bienvenue
Dans votre propre maison."

Voilà, c'est tout. Merci pour lui...