mercredi 17 juin 2009

Il a plu fort lundi. Depuis, plus rien.

Le retour en France qui approche et alors les dernières rencontres, les petites « aventures » de ces jours qui coulent ont la même dimension que les premières rencontres, les premières « aventures » de septembre. Comme si l’œil s’aiguisait davantage en sachant les choses éphémères, et s’endormait un peu dans le ronron des habitudes inévitables…
Oui ! c’est la grisante Afrique ! Et la vie quotidienne !
Mais peut-être c’est l’œil qui fait les choses furtives ou lourdes ? Je ne sais pas si le corps décide l’œil ou si l’inverse…
Mais voici quelques images avec la fin des épisodes de cette saison 1 (bientôt en DVD) :
Jeudi dernier, nous sommes allés dans une école en brousse avec quelques collègues. Quitté M’Bour à 35°, arrivée 15 km dans les terres, aux alentours de 48°… Aminata, la maîtresse des CM2, connaissait un instit de ce village. Nous avions à l’école beaucoup de livres pour enfants, des manuels, des documents pour la classe. Nous sommes allés les remettre à cette école. Accueil très généreux ; boissons fraîches, échanges de pratiques et de politesse. Le contraste avec nos classes bien ventilées et bien garnies est saisissant, une fois encore. Deux classes (celles des CI et des CE1) ne sont même pas en dure, ce sont des cases où, paraît-il, les serpent aiment bien venir roder… Les enfants, assis à quatre par tables, sont si sages, si motivés… Certains parcourent plusieurs kilomètres chaque matin pour aller à l’école, et ils restent sans manger jusqu’au soir, à moins qu’une famille du village ne leur offre du riz à midi. Les élèves ont classe la matin puis l’après-midi de 15h à 17h30. Chez les CM2, les élèves corrigent tranquillement leur dictée, en indiquant la nature et la fonction des mots soulignés, en l’absence du maître qui fait la visite avec nous. Il paraît que 40% du budget du Sénégal est consacré à l’éducation. C’est vrai que dans beaucoup d’endroits reculés il y a une école. La plupart des écoles n’ont aucun moyen ceci dit. Il y a des locaux, il y a des enseignants qui ont obtenu je crois, après des mois de grèves et de « débrayages », la prime qu’ils réclamaient (ils sont payés une misère) et il y a nous qui sommes repartis couverts de remerciements alors qu’on n’avait rien fait d’autre que vider une armoire et charger un carton dans le coffre du 4X4 d’Aminata…
Vendredi, discussion avec un pêcheur. Samedi, Pouponnière nous revoilà. Et oui avec Bakatadji, divers week-end à Dakar, et surtout cette école française gourmande en temps et en énergie (et en cancans !), on n’avait pas trop eu le temps d’y aller ces derniers temps. Toujours aussi attachants, et on devrait faire un goûter samedi prochain, en y conviant Véronique qui est une fille qui a créé une petit asso, "Keur Talibés". Elle a d’abord bossé pour l’asso "Les Gones de M’Bour", mais suite à des divergences de vues et autres choses sans rentrer dans le détail, elle a fondé "Keur Talibé". Dimanche, je suis allé visiter la Daara dont l’asso s’occupe à M’Bour Sérère. Petite Dara d’un marabout très sympa qui n’envoie pas les enfants mendier, chaque talibé est parrainé par une famille sénégalaise et par un européen ; un travail à petite échelle mais au moins c’est clair que ceux-ci bénéficient d’un vrai accompagnement, et c’était une chouette visite. Puis, dimanche, nous avons passé la journée avec les collègues, comme si on se voyait pas assez pendant la semaine mais c’était très sympa. Lundi, Adama a fait classe chez les CM1 ! Gros bisous !

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