dimanche 13 septembre 2009

Un 11 septembre

Bonjour !

Vendredi 11 septembre 2009 était peut-être un jour à prendre l’avion mais pas la voiture. Dans le train jeudi soir nous sommes restés coincés un peu avant le Mans pour un colis suspect en gare du Mans, « n’essayez pas d’ouvrir les portes » et les gens ont sortis les textos, les numéros préférés partout autour de nous, pour prévenir. Nous avons dormi à l’hôtel Ibis de l’aéroport d’Orly Sud, après avoir pris la navette Air France qui fait Montparnasse-Orly pour 23 € en grillant des feux rouges. La chambre d’hôtel avec les tours jumelles chez France 2 et M6.

Lever tôt. Apercevons, au loin, sagement garé, le Boeing Corsair Fly à étage, qui boit le pétrole nécessaire à son Paris-Dakar ; lui qui partira tout à l’heure avec un peu de retard pour une mallette suspecte au rez-de-chaussée.

Finalement sains et saufs, voici Dakar ! Le premier taxi rencontré nous promet l’embarquement immédiat pour M’Bour. Mais à peine avons-nous passé La Patte D’oie que c’est l’embouteillage. Le grand, l’immobile bouchon. Quelqu’un dit au chauffeur que c’est comme ça jusqu’à Rufisque... Le taximan nous lâche : il n’a pas envie d’y passer la journée. Il s’arrange avec une autre voiture pour qu’on prenne place avec lui. Une Renault 21 qui appartient à un gars qui fait travailler le chauffeur et aussi une autre voiture qui est en panne quelques mètres derrière. Nous n’avançons pas. Quand quelqu’un vient avec une corde, la corde est attachée à la Renault 21 pour tracter l’autre caisse. Bouchon infini. Moteurs coupés. Moteurs allumés, infusions de pots d’échappements noirs, gris, qui piquent les yeux. Camions. Voitures. Bouchon. Rien ne se passe.

Pendant 4h, nous avons fait du 1km / h, peut-être moins, et en tractant avec une corde la voiture du collègue. Niokoboke. On est ensemble. Du bon jus d’ananas.

Moteurs coupés, allumés, pots d’échappement, marcher à côté du bouchon pour respirer un peu et tu doubles des milliers de véhicules et tu reviens peu optimiste à la R 21. C’est le blocage sans fin. 13h, 14h, 15h, 16h, 17h, 18h, 19h.

A 19h, les choses se débloquent un peu. Nous roulons ! Parfois, une secousse nous rappelle l’automobile que nous tractons toujours, batteries à plat. Mais la nuit commence à tomber. Les passagers de la voiture tractée commencent à entrevoir que c’est un peu dangereux. Pas de phares (batteries).

La pluie commence à tomber. Il fait nuit. Et puis pas d’essuie-glaces pour la R21 ! Visibilité nulle. Et la voiture tractée doit être pire encore : ni phare, ni essuie-glace, et si elle chasse nous chasserons aussi. Danger assez important.

Arrivés à bon port, la passagère de la voiture tractée nous dira qu’elle n’a jamais eu aussi peur de toute sa vie. Et nous mîmes (n’est-ce pas) davantage de temps à faire les 80 km entre Dakar et Saly qu’à traverser la France, le Maroc et la Mauritanie…

Le Sénégal ce beau pays vert, et chaud, accueillant ; mais pour tout déplacement supérieur à 10 km désormais, ce sera peut-être Adama sinon rien ! Adama qui est l’heureux papa d’une petite Coumba depuis août.
Bonjour à tout le monde, on espère que vous allez bien ! Nous, ça va, et demain c’est la rentrée.

1 commentaire:

maud a dit…

Toutes mes félicitations à Papa Adama (qui a bien travaillé, ça oui).
Pour les transports, il faut peut-être essayer autre chose : à dos de canasson, vous seriez presque allés plus vite.
Une bonne rentrée à tous les deux, on pense bien à vous.
Bises.